Il redonne ses surplus d’aliments au suivant
Un restaurateur veut en faire profiter les moins nantis
Afin de limiter le gaspillage alimentaire, un restaurateur de Québec distribue ses surplus de nourriture dans les différents frigos communautaires ainsi que dans les banques alimentaires depuis déjà plusieurs mois.
C’est en septembre dernier que le propriétaire du restaurant Le Graffiti et du Pataci & Pataca, Henry Coindé, a décidé de remédier aux pertes après s’être fait suggérer d’en faire oeuvre utile par son gérant et son chef.
« On s’est dit que, tant qu’à perdre des plats cuisinés qui sont sous vide, des soupes et d’autres aliments, on allait les faire congeler pour les descendre dans les frigos communautaires ensuite », explique-t-il.
« Cette nourriture-là est toujours bonne. Donc, pourquoi pas en faire profiter des gens qui en ont besoin ? Oui ça demande un peu plus de travail, mais c’est tellement important », ajoute M. Coindé.
« TOUT LE MONDE DOIT S’Y METTRE »
M. Coindé espère d’ailleurs sensibiliser d’autres restaurateurs et propriétaires d’épiceries à emboîter le pas afin de réduire le gaspillage alimentaire en aidant les gens dans le besoin.
« Il faudrait vraiment que ce soit un automatisme et que tout le monde s’implique à ce niveau-là parce que c’est tellement important », a dit le restaurateur.
Il s’offre même de faire, à une date précise chaque mois, la collecte des denrées auprès des restaurateurs et épiceries de Québec qui seraient intéressées à le suivre dans son projet et à faire d’eux de bons Samaritains.
« Ça prendrait quelqu’un pour coordonner le tout, mais ça me ferait plaisir. Une chose est certaine, c’est que tout le monde doit s’y mettre si on veut faire avancer les choses », a-t-il confié au Journal.
DES BESOINS ÉNORMES
L’homme d’affaires se dit conscient que la demande est extrêmement élevée et qu’elle continue de grandir au fil du temps. C’est pourquoi il se dit heureux de pouvoir faire sa part des choses, même si cela ne suffit pas à mettre un terme à la problématique.
« Des personnes en difficulté qui ont un travail, mais qui peinent à joindre les deux bouts il y en a beaucoup plus qu’on pense. Si on peut donner un petit rayon de soleil à ces gens-là, ça va nous faire plaisir de le faire », a-t-il soulevé.