La maison de la mère d’un caïd visée Les coups de feu tirés sur sa résidence sont un affront à un code d’honneur
La résidence de la mère du chef de gang Jean-philippe Célestin a été la cible de plusieurs coups de feu sur le Plateau samedi soir, à Montréal, ce qui se veut un affront monumental au code d’honneur selon lequel on ne s’en prend pas à la famille d’un membre du crime organisé.
Selon nos informations, trois ou quatre coups de feu ont été tirés peu après 19 h sur la porte de la résidence de sa mère, sur l’avenue Henri-julien. Par chance, personne n’a été blessé lors de l’attaque armée. L’auteur du crime n’avait toujours pas été localisé.
Un périmètre de sécurité a été établi pour protéger la scène de crime et les techniciens en identité judiciaire de la police de Montréal se sont rendus sur place pour tenter de recueillir des éléments de preuve.
C’est la deuxième fois en autant de jours que le caïd Jean-philippe Célestin est indirectement relié à un événement de violence dans le Grand Montréal.
Dans la nuit de vendredi à samedi, l’un de ses proches, Jessy Furtado-bénard, 32 ans, a été tué de manière sauvage lors d’une bagarre générale survenue dans un bar de danseuses nues de Terrebonne.
Il est encore trop tôt pour déterminer si le meurtre de Furtado-bénard a réellement un lien avec les activités de Célestin.
SON FRÈRE TUÉ LE MOIS DERNIER
Quoi qu’il en soit, cette façon de s’en prendre ouvertement à un membre de la famille d’un criminel n’est qu’une nouvelle entorse à un code d’honneur jadis respecté par le crime organisé.
Depuis déjà quelques années, ce soi-disant code d’honneur a été bafoué à de nombreuses reprises, si bien qu’il ne semble plus y avoir de règles établies.
C’est néanmoins un autre événement troublant qui vient toucher la famille Célestin en peu de temps. Il y a cinq semaines, le jeune frère de Jean-philippe Célestin, Brandon Jean, 28 ans, a été tué par balle à sa sortie d’une fête familiale, dans la Petite Italie, à Montréal.
Selon nos informations, près d’une trentaine de coups de feu auraient été tirés dans sa direction.
PRÈS DES MARAUDERS
Lors de ses funérailles, plusieurs membres des Marauders — le club-école des Hells Angels du chapitre de Montréal — montaient la garde devant l’église.
Cette présence remarquée de membres des Marauders a été expliquée quelques semaines plus tard, lorsque des policiers ont aperçu Jean-philippe Célestin portant sa veste à l’effigie des Marauders dans un établissement licencié.
Toutefois, il apparaît très peu probable, voire impossible, que Célestin finisse un jour par obtenir ses « patchs » des Hells Angels puisque seuls les Blancs peuvent être membres de la plus puissante bande de motards au monde, en vertu de leurs règlements internes.