La saison de pêche au crabe des neiges retardée
AGENCE QMI | Les crabiers et pêcheurs qui s’étaient déplacés à Rimouski pour quitter le quai dès 5 h, hier, ont finalement retardé leur début de saison en raison des conditions météorologiques.
Comme le veut la tradition, pêcheurs, crabiers et propriétaires d’embarcation s’apprêtaient à prendre le large tôt le matin, avant de se raviser.
La neige, combinée aux forts vents, a convaincu les pêcheurs de rester au quai en matinée pour éviter de mettre en péril leur sécurité.
Les traditionnels coups de klaxon lors du départ ont plutôt laissé place à une série de témoignages de pêcheurs déçus du retard de la saison, mais patients.
ATTENDRE LE BEAU TEMPS
TVA Nouvelles a bravé le froid pour obtenir l’avis de pêcheurs sur ce début de saison inhabituel, marqué par un retour en force des conditions hivernales après un redoux prolongé.
Voici quelques réactions recueillies par la journaliste Vanessa Limoges :
« Ça ne donne rien d’aller se mettre en péril. On n’essaie pas de braver dame Nature [...] Je ne me rappelle pas d’avoir décalé le départ au crabe. »
« Il n’y a pas beaucoup de place pour l’équipage pour travailler. Ça devient glissant avec les cordages. On ne veut pas se mettre dans la misère. »
« On a subi plein d’affaires en mer. À un moment donné, on se calme les nerfs un peu. On attend qu’il fasse plus beau. »
« S’il avait fait chaud comme les dernières semaines, ça aurait été plaisant, mais dame Nature ne nous donne jamais ça facile. C’est pour cela qu’on appelle ça crabe des neiges ! »
Un premier navire a quitté le quai en avant-midi, malgré les forts vents.
UN COÛT ABORDABLE ?
Atteignant un sommet pendant la pandémie, le prix du crabe devrait se stabiliser par rapport à l’année précédente, malgré les embûches.
Certains pêcheurs craignent de ne pas pouvoir vendre autant de crabes à des usines de transformation, confrontées à la pénurie de main-d’oeuvre.
Un changement de réglementation à Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada retarde la délivrance de permis de travail. « Ça va jouer dans les prix de l’an passé [...] on s’attend que le monde vienne plusieurs fois », estime le propriétaire de « Pattes de crabe et crevette », Patrick Collet.