Villeneuve hésite à briguer la mairie de Québec
« Ça se pourrait que j’y aille pas », admet le chef de l’opposition municipale
Sans fermer complètement la porte, Claude Villeneuve, chef de l’opposition à l’hôtel de ville de Québec et père de deux jeunes enfants, hésite à se porter candidat à la mairie de Québec lors du scrutin municipal de l’automne 2025. Il invite même des candidats potentiels à se manifester.
C’est du moins ce qui ressort d’une entrevue donnée hier, au Journal, par le chef de Québec d’abord. Hier soir, les membres de son parti, rassemblés en assemblée générale, devraient entériner des changements réglementaires pour que le chef sortant ne soit plus automatiquement le candidat de la formation politique à la mairie.
« Ma réflexion n’est pas complétée. Par contre, je trouve ça difficile avec deux bébés. Puis, c’est sûr qu’avec la pression d’être le candidat déjà désigné, ça me mettait une pression [...] Les règles qu’on adopte ce soir [mercredi], c’est pour me donner de la flexibilité dans ma réflexion », a-t-il expliqué.
« LOGISTIQUE COMPLIQUÉE »
« Ça se pourrait que j’y aille pas [comme candidat à la mairie]. Je ne voudrais pas me sentir obligé d’y aller. Ma deuxième [fille] entre en garderie. Ma blonde va recommencer à travailler. Je trouve la logistique compliquée », a-t-il ajouté.
S’il assure avoir toujours « la passion » et « l’ambition », M. Villeneuve s’est donné ce critère pour motiver sa décision : « J’aime être papa et j’aimerais ça être maire. Mais il y a une crainte que je ne puisse pas être complètement papa puis complètement maire en même temps. C’est déchirant parce que j’ai vraiment le goût d’être maire. »
Affirmant avoir « encore envie d’y aller », il a déclaré : « plus on se rapproche de l’échéance, plus ma réflexion est sérieuse. Je veux laisser au parti la liberté d’envisager d’autres personnes si on a des opportunités pour ça ».
INVITATION OUVERTE
Claude Villeneuve a invité les potentiels candidats à la mairie, qui estiment qu’il y a « un problème de leadership » à la Ville de Québec, à se manifester.
« On a une structure qui s’organise. On a une expérience électorale, a-t-il rappelé. Les gens qui ont de l’intérêt, que ce soit pour se présenter comme conseiller municipal ou comme maire, on les invite à nous contacter et à discuter avec nous. On est ouverts à discuter de ça et on propose que cette discussion ait lieu sous notre tente. »
Il n’est pas question d’un rapprochement entre Québec d’abord et le parti du maire Marchand. « Après deux ans et demi à essayer de travailler avec lui, on les trouve, lui et son équipe, tellement dogmatiques et tellement mesquins dans leur façon de travailler. Les différences entre nous et lui commencent à ressortir », a soutenu M. Villeneuve.
« J’AI PASSÉ QUASIMENT TOUTE LA NUIT DEBOUT AVEC MA PLUS VIEILLE QUI A MAL AUX JAMBES PARCE QU’ELLE GRANDIT TROP VITE. JE NE ME VERRAIS PAS M’EN ALLER DANS LE BUREAU DU MAIRE POUR GÉRER LA NEIGE AUJOURD’HUI. C’EST DIFFICILE. »
– Claude Villeneuve, chef de Québec d’abord