Il voulait partir en voyage avec sa victime
Dans les heures avant le meurtre, ils se textaient en évoquant un périple au Mexique
Un homme de Blainville a échangé des textos avec son ami dans lesquels ils discutaient d’un voyage avant de finalement lui annoncer qu’il avait commencé à fréquenter son ex-copine. Le soir même, il a été poignardé et abattu dans sa résidence.
Dans les alentours de 17 h le
6 octobre 2021, Simon Décarie essayait de convaincre Maxime Villeneuve de venir avec lui en voyage au Mexique en hiver.
La conversation par textos a été présentée au procès devant jury de Décarie. L’homme de 29 ans est accusé du meurtre prémédité de son ami.
Ce soir-là, la conversation amicale s’est poursuivie pendant quelques minutes. Puis vers 22 h 30, Maxime Villeneuve a envoyé un texto cryptique à son ami et ex-partenaire d’affaires lui annonçant qu’il avait commencé à fréquenter son ex-copine, mais sans jamais la nommer. « Aujourdhui ont est ensemble et cela fait notre bonheur au deux. J’ai jamais penser te faire ça un jour, Mais ce qui est fait, est fait, je peu pas revenir en arrière. [sic] », a-t-il écrit.
SE FAIRE JUSTICE
« Jveu pas partir en guerre avec toi […] [sic] T’es mon grand chum depuis toujours. J’espère tu vas me pardonner », a-t-il poursuivi. Les deux se sont ensuite appelés à plusieurs reprises sur Messenger.
L’accusé soupait en tête à tête chez lui avec sa nouvelle fréquentation lorsqu’il s’est levé de la table après avoir reçu un message, puis il a quitté promptement sa résidence sans explication.
Selon la théorie de la Couronne, Décarie est ensuite parti de Terrebonne jusqu’à Blainville chez Maxime Villeneuve, en colère, déterminé, avec l’équipement qu’il fallait pour se faire justice à lui-même.
Des voisins de la victime ont d’ailleurs raconté au jury avoir appelé le 911, vers 23 h 12, après avoir entendu des coups de feu.
Le travailleur de la construction âgé de 27 ans est décédé après avoir été poignardé jusqu’au coeur à plusieurs reprises et atteint par balle au niveau de l’abdomen, selon la pathologiste Caroline Tanguay.
UNE SÉANCE DE TIRS
L’enquêteur Mathieu Lavigne, à la Sûreté du Québec, a pris connaissance en janvier dernier de l’existence de vidéos dans lesquelles on aperçoit notamment un homme, qu’il identifie comme étant Simon Décarie, tirer avec une arme à feu près d’un boisé. Les images ont été présentées au jury hier matin.
Un homme a aussi remis au policier une douille provenant de cette séance de tirs.