Les délais seront tenus pour la reconstruction de Notre-dame
La réouverture de la cathédrale parisienne est prévue le 8 décembre 2024
11 26
PARIS | (AFP) À moins de neuf mois de la réouverture prévue de Notre-dame de Paris, ravagée par un incendie en 2019, les « délais et le budget » du chantier de reconstruction sont tenus, a assuré hier Philippe Jost, à la tête de l’établissement public qui en a la charge.
« Nous tenons délais et budget », a déclaré M. Jost, interrogé sur ce « chantier hors du commun » par la commission de la culture du Sénat, la chambre haute du Parlement français. Il intervenait à deux semaines du cinquième anniversaire de l’incendie survenu le 15 avril 2019.
La réouverture de la cathédrale est prévue le 8 décembre. Notre-dame pourra accueillir un « maximum de 12 à 15 millions de visiteurs par an », contre 12 millions en moyenne avant l’incendie, a dit M. Jost.
Retraçant les étapes de cette reconstruction, il a salué le travail des « 250 entreprises » et « des métiers d’art » à l’oeuvre sur le chantier. Les travaux effectifs de reconstruction ont débuté au printemps 2022, après une phase de déblaiement des décombres et de sécurisation de l’édifice d’un coût de « 150 millions d’euros ».
M. Jost a estimé que, « dans cette dernière ligne droite exigeante », le budget de la reconstruction devrait rester, sauf imprévu, « en deçà des 550 millions d’euros fixés ».
Il restera alors « environ 150 millions d’euros » sur les 846 millions recueillis grâce à une souscription, qui seront « réaffectés à des restaurations urgentes des extérieurs » de la cathédrale.
« DURABILITÉ ET PÉRENNITÉ »
Ces restaurations seront pilotées par l’établissement public à partir de 2025, a-t-il précisé.
« Morceau de bravoure » et résultat probablement le plus visible de cette « blessure refermée mi-mars », selon ses termes, la flèche, qui avait transpercé la nef en s’effondrant dans les flammes, a été reconstruite à l’identique et pointe de nouveau dans le ciel de Paris au fur et à mesure de l’enlèvement de l’échafaudage qui l’entoure.
« Nous restaurons pour au moins 860 ans, en reprenant les modes opératoires [les savoir-faire artisanaux médiévaux] et les matériaux d’origine », a souligné M. Jost, évoquant un « parti pris qui n’est pas seulement esthétique, mais de durabilité et de pérennité ».
PROTECTION
Concernant la protection-incendie, outre l’installation d’un système de brumisation qui se déclenche automatiquement en cas de départ de feu, M. Jost a annoncé le « cloisonnement des charpentes afin d’éviter que le feu ne se propage rapidement » et « l’assurance d’un accès à 600 m3 d’eau par heure pour les pompiers ».