Gilles Lehouillier parle du « pays » du Québec
Il défend le 3e lien avec un argument souverainiste
Pour défendre le projet de troisième lien, qu’il porte dans son coeur depuis des années, le maire de Lévis, Gilles Lehouillier, a utilisé un argument à saveur souverainiste en évoquant la future capitale du « pays » du Québec.
« Qu’on le veuille ou pas, ça va prendre des liens entre les deux rives surtout si on aspire éventuellement à faire un pays au Québec et avoir une capitale nationale. Cette capitale nationale là devra être bien desservie », a lancé M. Lehouillier, hier après-midi, en impromptu de presse.
Selon cet ancien député libéral provincial, « dans l’hypothèse où le Québec deviendrait un pays, essayez de vous imaginer une capitale avec deux infrastructures désuètes entre les deux rives et qui ne sont même pas conçues pour le transport en commun en plus ».
S’agit-il d’un message destiné au premier ministre François Legault ou plutôt au chef du Parti Québécois, dont la formation politique est en tête des sondages ?
« Je lance un signal à tous ceux et celles qui veulent bâtir un pays. Si on veut une capitale qui a une stature internationale, ça va prendre autre chose qu’un seul lien entre les deux rives. Si on veut recevoir adéquatement nos gens, qu’ils ne soient pas trop pognés dans le trafic, ça prend du transport collectif », a-t-il ajouté en faisant référence au futur réseau structurant de Québec.
VOULOIR UN PAYS
D’après le maire Lehouillier, « il y a des gens de la CAQ qui veulent un pays. Il y a des gens du Parti Québécois qui veulent un pays. Il y a des gens de Québec solidaire qui veulent un pays. Je m’adresse à ceux qui veulent un pays : donnonsnous une capitale nationale avec des infrastructures de mobilité qui ont de l’allure. […] Le problème, c’est que tout s’en va à la métropole ».
Gilles Lehouillier a par ailleurs répété « qu’on s’est fait rouler dans la farine par le gouvernement » Legault, depuis 2018, dans le dossier du troisième lien.