Il aurait tué sa femme avant de se suicider
Le couple des Laurentides était en processus de divorce
Un homme aurait abattu sa femme dans son sommeil avant de se coucher à côté d’elle et de s’enlever la vie, tôt hier matin, dans une résidence de Lac-supérieur quelques heures après une rencontre avec un avocat pour entamer le processus de divorce.
Selon nos informations, Mario Nadon aurait tué sa femme Louise Houle, 70 ans, dans la nuit d’hier avec une arme à feu.
L’homme de 67 ans aurait ensuite ingéré une grande quantité de médicaments avant de se coucher auprès de sa femme et de pousser son dernier souffle.
C’est la soeur de la victime qui a fait l’horrible découverte hier matin, vers 9 h 15.
Selon le frère de Mme Houle, c’est la rencontre avec l’avocat qui aurait tout fait basculer.
« Je pense que c’est l’élément déclencheur », laisse tomber Pierre Houle.
La nouvelle du drame s’est répandue comme une traînée de poudre dans le village de 2000 habitants.
« Louise était rendue là, de faire cette demande-là. La vie commune ne marchait plus beaucoup. Mais elle n’a jamais dit qu’elle s’était sentie menacée. On pense que c’est la rencontre avec l’avocat qui a tout fait débouler », ajoute le frère de la victime, visiblement ébranlé.
« Ça faisait déjà un bout que ça n’allait pas trop bien entre les deux. Mais à ce point-là ? Jamais je n’aurais pu croire, laisse tomber Vianney Ladouceur, le voisin immédiat des victimes. Lui vivait au soussol. Elle, elle vivait à l’étage. »
M. Ladouceur a compris que quelque chose s’était produit chez ses voisins lorsqu’il a vu de nombreuses voitures de patrouille de la Sûreté du Québec passer devant chez lui en matinée.
« Sur le coup, j’ai pensé que Louise avait peut-être fait une crise de coeur. Jamais de ma crisse de vie j’aurais pensé que Mario puisse faire quelque chose comme ça. On entend des affaires de même à Montréal, mais pas ici », enchaîne-t-il.
« Mais tu sais, nous les gars, on ne parle pas trop de nos émotions ou de nos problèmes de couple. S’il m’avait parlé de ce qu’il prévoyait faire à Louise, c’est sûr que je lui aurais dit : Mario, câlisse ! T’as un enfant, t’es à la retraite, t’as tout pour être heureux ! »
UN HUITIÈME FÉMINICIDE
En milieu d’après-midi, la résidence du couple était protégée par un ruban de sécurité.
Les enquêteurs des crimes contre la personne venaient d’arriver sur les lieux, tout comme les techniciens en identité judiciaire.
Il s’agirait de la huitième femme assassinée dans la province depuis le début de l’année et la cinquième dans un contexte conjugal.