Le redécoupage de la carte électorale mis sur la glace
Deux circonscriptions, une en Gaspésie et l’autre à Montréal, sont sauvées. Le gouvernement Legault stoppe le redécoupage de la carte électorale. Une hausse du nombre de députés n’est pas exclue pour l’avenir.
Dans un rare moment transpartisan, le ministre Jean-françois Roberge s’est présenté hier devant les médias flanqué de ses vis-à-vis du Parti libéral, de Québec solidaire et du Parti Québécois.
Avec l’appui des autres formations politiques, Québec a décidé de suspendre le processus de refonte de la carte électorale en cours. C’était à l’origine une initiative du député libéral Monsef Derraji.
EXCEPTIONNEL
Il n’y aura donc aucun changement aux 125 circonscriptions lors des prochaines élections en 2026.
« C’est une mesure d’exception, mais qui est nécessaire. C’est essentiel que les régions du Québec comme la Gaspésie continuent d’être bien représentées à l’assemblée nationale. Je pense que beaucoup de citoyens, mais particulièrement les Gaspésiens, ont été entendus, pas seulement par le gouvernement, mais j’ose dire par tous les collègues aussi », a fait valoir le ministre des Institutions démocratiques.
L’actuelle refonte de la carte électorale prévoyait la disparition de la circonscription gaspésienne de Bonaventure et de la circonscription montréalaise d’anjou–louis-riel.
PLUS DE DÉPUTÉS ?
Les élus se pencheront éventuellement sur les critères de représentation de la population dans la Loi électorale.
À l’heure actuelle, plusieurs comtés s’étendent sur un vaste territoire, mais sont très peu populeux. Tandis que dans d’autres circonscriptions, notamment montréalaises, la démographie a explosé.
Pour la redéfinition des critères, tout est sur la table, même une augmentation du nombre de comtés, et donc de députés représentés à l’assemblée nationale.
« Les portes sont ouvertes, a soutenu le ministre Roberge. Je ne ferme la porte absolument à rien. »