Le Journal de Quebec

Le temps commence à presser, explique un expert

- TAÏEB MOALLA

S’il veut se lancer dans l’arène municipale à l’automne 2025, l’ancien ministre libéral Sam Hamad a intérêt à ne pas miser sur sa seule notoriété. Il doit rapidement s’entourer d’une équipe et se doter d’un programme municipal « qui s’incarne dans l’époque actuelle », selon un expert de l’université Laval (UL).

« Il faut se préparer. 18 mois, ça va venir vite. Si quelqu’un comme Sam Hamad est sérieux, ça fait déjà probableme­nt plusieurs mois qu’il approche des gens et qu’il monte une équipe », a soutenu Thierry Giasson, professeur titulaire au départemen­t de science politique à L’UL.

D’après lui, « il y a un cycle de préparatio­n électorale qu’on doit suivre. Sam Hamad a quitté la politique il y a plusieurs années. Il y a toute une génération d’électeurs qui ne savent pas qui il est. Tu ne peux pas présumer parce que tu as été ministre [jusqu’en avril 2017] que les gens savent qui tu es ».

PARTIR DE ZÉRO

L’expert souligne d’ailleurs que « des gens comme Sam Hamad ou Sébastien Proulx, qui partiraien­t de zéro et qui n’ont pas de machine, doivent se mettre en place. Il faut qu’ils s’activent parce qu’il faut recruter des gens, commencer à faire des activités de campagne et constituer un programme à présenter qui ne soit pas un programme libéral de 1999 ou de 2008 ».

Interrogé quant au moment idéal pour officialis­er une candidatur­e, M. Giasson a estimé qu’il est « préférable d’y aller à visière levée » le plus rapidement possible.

GRAIN DE SEL

Le contexte municipal actuel est caractéris­é par « un maire [Bruno Marchand] qui a les mains sur le volant » et qui bénéficie encore « d’un capital de sympathie assez fort », croit-il. Ses adversaire­s auraient donc intérêt à annoncer leurs couleurs sans trop attendre.

D’autre part, M. Giasson a pris avec un grain de sel la liste des personnali­tés qui ont déjà exclu de se présenter. Il a indiqué que certains pourraient changer d’avis dans les prochains mois.

À ses yeux, il est normal que la conseillèr­e municipale de Québec d’abord, Alicia Despins, ferme la porte à une candidatur­e à la mairie, puisque son chef Claude Villeneuve entretient un certain flou quant à sa propre décision. Mais cette situation pourrait évoluer très vite si le chef devait jeter l’éponge, a signalé le spécialist­e.

Newspapers in French

Newspapers from Canada