Une annonce en avril pour le nouveau pont
D’abord prévue en décembre dernier, l’annonce du consortium retenu pour la conception et la construction du nouveau pont de l’île d’orléans aura lieu en avril, a appris notre Bureau parlementaire. Le coût du projet, toujours inconnu du public, sera enfin dévoilé.
Selon un document obtenu à la suite d’une demande d’accès à l’information, la date du 13 décembre 2023 avait été encerclée dans le calendrier pour annoncer le proposant sélectionné, au terme d’un processus d’appel d’offres en deux étapes.
Les trois candidats ayant complété l’appel de qualification en 2022 avaient jusqu’au 17 octobre pour soumettre une proposition technique et jusqu’au 22 novembre pour déposer une proposition financière.
Un seul consortium – parmi Groupe Héritage Île-d’orléans, Orléans Demain et Pont du Petit Bonheur, qui ont chacun une adresse basée à Montréal – sera retenu sur la base du plus bas prix.
SUPÉRIEUR AU BUDGET PRÉVU
L’appel de propositions prévoyait notamment « la possibilité de négocier, à l’entière discrétion » de la ministre des Transports, « si le prix soumis par le proposant ayant présenté le prix le plus bas est supérieur au budget prévu ».
Tout indique que c’est ce qui s’est produit, d’où le retard avec l’annonce du consortium retenu. En date de jeudi dernier, le contrat n’était pas encore signé, mais était « en voie de » l’être, a indiqué une source gouvernementale bien au fait du dossier.
Jusqu’à présent, aucun montant quant à la valeur de ce contrat n’a filtré publiquement.
Pour éviter de nuire aux appels d’offres, François Bonnardel, le prédécesseur de l’actuelle ministre des Transports, Geneviève Guilbault, s’était limité à dire, lors du dévoilement du concept du pont à haubans, en 2020, qu’il « coûtera quelques centaines de millions ».
Les insulaires, qui attendent depuis longtemps que le vieux pont actuel datant de 1935 soit remplacé par une nouvelle infrastructure moderne, sont habitués aux reports.
DE REPORT EN REPORT
Lors de l’annonce du projet par le gouvernement libéral, en 2015, sa mise en service était promise en 2024.
Peu après son arrivée au pouvoir, en 2018, le gouvernement caquiste a découvert que cet échéancier ne tenait plus la route : le nouveau pont ne serait pas prêt avant 2027.
Adoptée en décembre 2020, pendant la pandémie, la loi sur l’accélération des infrastructures devait permettre d’inaugurer le pont de l’île une saison plus tôt que prévu. Rien à faire : il y a un an presque jour pour jour, le ministère des Transports a plutôt annoncé que sa livraison était reportée d’un an.
« La mise en service du nouveau pont est toujours prévue à l’été 2028 », a récemment confirmé au Journal le porte-parole du MTQ, Martin Girard.
Un Powerpoint dont notre Bureau parlementaire a obtenu copie précise que l’entrepreneur retenu devra « respecter la date visée de mise en service prévue au mois d’août 2028 ».