La proprio devra assumer ses obligations
En état de décrépitude, le château Zoé-turgeon est désormais inscrit au Registre du patrimoine culturel
Le château Zoé-turgeon, situé à L’ange-gardien, près de Québec, est désormais inscrit au Registre du patrimoine culturel du Québec en raison de ses valeurs historique, architecturale et ethnologique.
L’annonce, qui était attendue par le milieu, a été faite hier par le gouvernement du Québec.
« L’inscription du château Zoé-turgeon à L’ange-gardien au registre du patrimoine culturel du Québec était importante pour moi. C’est un château qui se distingue par ses qualités architecturales remarquables et, de plus, qui porte le nom d’une pionnière de l’entrepreneuriat féminin québécois », a déclaré Mathieu Lacombe, ministre de la Culture et des Communications et ministre responsable de la Jeunesse.
Cette résidence bourgeoise, autrefois connue sous le nom de château Richard, a été érigée en 1906 et 1907, selon les plans de l’architecte Eugène-michel Talbot à la demande de Zoé Turgeon, une personnalité d’affaires qui a, entre autres, fait sa marque dans le domaine manufacturier dans la région de Québec au tournant du XXE siècle. Elle a épousé Louis Richard en 1874 et elle est décédée à Québec le 17 janvier 1925.
Le château, qui a souffert d’un laisser-aller au cours des dernières décennies, appartient toujours, d’après le registre foncier de la municipalité, à une dame nommée Micheline Mathieu.
La résidence qui est inhabitable en raison de son état est évaluée à 526 700 $ pour le bâtiment et le terrain.
OBLIGATIONS
Le propriétaire d’une résidence classée au Registre du patrimoine est soumis à des obligations entre autres de conservation et de préservation, d’entretien et d’accès aux experts. Les travaux de rénovation ou de restauration doivent être approuvés.
Le maire de L’ange-gardien, Pierre Lefrançois, a déjà laissé entendre publiquement que les communications avec la propriétaire étaient difficiles.
Malgré l’état de décrépitude, selon le ministère de la Culture, « son raffinement architectural » illustre la réussite financière et sociale de la propriétaire de l’époque, évoquant « un pan méconnu de l’histoire du Québec, à savoir le dynamisme et la détermination de certaines femmes à [...] se tailler une place dans le monde de l’entrepreneuriat ».
« Je suis ravie de cette annonce. Elle illustre bien le dévouement de notre gouvernement à préserver et à valoriser notre précieux patrimoine régional. Le château Zoé-turgeon, témoignage exceptionnel du rôle des femmes dans le monde des affaires, est un trésor historique de notre région. Sa protection garantit la pérennité de notre héritage culturel pour les générations futures », a affirmé Kariane Bourassa, députée de Charlevoix–côte-de-beaupré.