DES CONSEILS POUR CONTRÔLER SES FINANCES
Revoir complètement comment on (sur)consomme au quotidien est une façon simple et efficace de mieux gérer ses finances personnelles. C’est ce que propose Jean-sébastien Marsan dans son nouveau livre Se libérer par la déconsommation.
« On vit dans une époque de plus en plus difficile et les gens sont obligés de faire des choix de plus en plus déchirants en matière de finances personnelles », dit d’entrée de jeu l’auteur, faisant référence aux retombées de la pandémie, à la hausse des taux d’intérêt, à l’inflation et à l’année 2023 qui a été la plus chaude de tous les temps.
SIMPLICITÉ
Il explique aussi que le concept de simplicité volontaire, qui consistait à vivre mieux avec moins, travailler moins et dépenser moins, n’a pas survécu à ces perturbations. Beaucoup de gens ont été forcés de subir une simplicité « involontaire ».
« La déconsommation est la version hardcore de la simplicité volontaire, si on veut, mentionne M. Marsan. C’est la version radicale et sauve-qui-peut. »
Consommer moins et mieux nécessite selon lui un entraînement mental qui oblige à repenser sa consommation et à changer ses habitudes, notamment dans les trois grandes sources de dépenses que sont l’habitation, les transports et l’alimentation.
Il propose ici quelques trucs pour y arriver.
Craindre l’endettement
La plus grosse révolution à faire dans notre tête concerne l’endettement, explique l’auteur.
« Je plaide pour un changement radical de perspective sur l’endettement dans mon bouquin », affirme M. Marsan, qui ajoute qu’il faut même se convaincre que l’endettement est le mal suprême et avoir honte d’une dette de 2,50 $.
« Nos ancêtres [avant les années 1950] avaient horreur du crédit, c’était difficile pour eux d’obtenir du crédit, c’était mal vu, ajoute-t-il. Aujourd’hui, s’endetter est trop facile et complètement déculpabilisé. »
Gérer son temps
L’écrivain aborde aussi beaucoup la notion de gestion du temps dans son livre.
« Si on consomme moins, on peut travailler moins et si on travaille moins, on dégage du temps libre », enchaîne-t-il.
« Et qu’est-ce qu’on fait avec ce temps libre, questionne-t-il ? Est-ce qu’on veut l’utiliser à faire de quoi d’intelligent ou on consomme passivement [télévision, publicités, etc.] ? »
Habiter dans plus petit
« L’habitation est difficile à compresser de nos jours, mais on peut par exemple se montrer moins gourmand en surface habitable », conseille l’auteur.
« Les gens ont tendance à habiter dans une surface trop grande pour eux », ajoute M. Marsan.
Un véhicule usagé
Sur le plan du transport, M. Marsan conseille d’acheter une voiture usagée parce que l’ancien propriétaire a assumé la dépréciation.
« Une voiture neuve perd 20 % de sa valeur la première année et 50 % après 3 ans », dit l’auteur, se basant sur des données de Caa-québec.