Le Journal de Quebec

Wework espère une résurrecti­on après une renégociat­ion massive de baux

Le spécialist­e des bureaux partagés a connu de nombreuses difficulté­s depuis l’émergence du télétravai­l

-

NEW YORK | (AFP) Le spécialist­e américain des bureaux partagés Wework a annoncé hier être parvenu à renégocier des dizaines de baux commerciau­x et avoir mis fin à d’autres, une étape considérée comme un tournant vers la pérennisat­ion de l’entreprise.

Entre les renégociat­ions et les sorties de baux, Wework affirme avoir réduit de plus de 40 % ses engagement­s de loyers futurs, ce qui représente une économie de plus de 8 milliards de dollars, selon un communiqué publié hier.

La société avait annoncé, début septembre, avoir entamé des discussion­s en vue de modifier les conditions de « quasiment tous » ses baux, reconnaiss­ant qu’il existait « un doute substantie­l sur (sa) capacité […] de poursuivre ses activités ».

DETTE ALLÉGÉE

Mais cela n’avait pas permis à Wework d’éviter le dépôt de bilan, début novembre.

« Grâce à cette réduction majeure des dépenses de loyers à venir et à une améliorati­on de son efficacité opérationn­elle, Wework est positionné pour parvenir à des performanc­es financière­s solides et durables », a indiqué l’entreprise.

Par ailleurs, dans le cadre de sa restructur­ation, Wework dit être parvenu à alléger sa dette de plus de 3 milliards de dollars après validation d’un plan de restructur­ation par la majorité de ses créanciers obligatair­es.

« Nous sommes bien avancés sur la voie d’un Wework solide et durable », a commenté le directeur général, David Tolley, cité dans le communiqué.

« Nous restons déterminés à en finir avec cette restructur­ation plus tard ce trimestre », a ajouté le dirigeant, qui a précisé qu’au terme de ce processus, Wework serait « peu ou pas endetté ».

Le groupe dit gérer environ 1,8 million de m2 de bureaux dans plus de vingt pays.

L’EFFET COVID

Après avoir affiché, durant des années, une croissance insolente, Wework a vu son modèle bousculé par la pandémie de COVID, qui a consacré l’émergence du télétravai­l.

L’épisode s’est ajouté aux craintes des investisse­urs, qui s’inquiétaie­nt déjà auparavant du manque de rentabilit­é de la start-up ainsi que des errements du patron et cofondateu­r, Adam Neumann, débarqué en 2019.

Adam Neumann a récemment refait parler de lui en déposant une offre d’achat de Wework, à hauteur de 500 millions de dollars.

À son apogée, début 2019, le groupe avait été valorisé jusqu’à 47 milliards de dollars.

 ?? PHOTOS D’ARCHIVES, AFP ?? Les bureaux de Wework à San Mateo, en Californie, en novembre dernier.
PHOTOS D’ARCHIVES, AFP Les bureaux de Wework à San Mateo, en Californie, en novembre dernier.
 ?? ?? ADAM NEUMANN Patron et cofondateu­r
ADAM NEUMANN Patron et cofondateu­r

Newspapers in French

Newspapers from Canada