TÉMOIN entre dans vos foyers
La chaîne MOI ET CIE change de nom et de programmation
Mardi prochain, la chaîne MOI ET CIE adoptera une nouvelle identité pour s’appeler la chaîne TÉMOIN qui offrira à l’audimat une programmation 100 % crimes et scandales. Félix Séguin, Victoria Charlton et Paul Arcand feront notamment partie des nouvelles têtes d’affiche.
Ce changement de cap suit l’intérêt du public, a avisé la directrice principale, chaînes et programmation, Groupe TVA, Nathalie Fabien. Les émissions de type docuréalité, séries policières attiraient d’ailleurs le plus grand audimat à MOI ET CIE.
« On a vraiment vu que l’intérêt du public était là, alors on voulait leur en donner plus, et pour que tout suive, le nom de la chaîne entre autres, il fallait faire un 180 », a-t-elle dit.
Les abonnés de MOI ET CIE seront automatiquement abonnés à TÉMOIN. La chaîne sera débrouillée à partir du 9 avril.
UNE SÉRIE BOULEVERSANTE
Pour marquer ce virage, l’ex-skieur acrobatique Jean-luc Brassard s’intéresse dans sa nouvelle série documentaire, L’envers de la médaille, à la culture toxique et aux abus perpétrés dans le sport de haut niveau, qu’ils soient sexuels, physiques ou psychologiques.
Le médaillé olympique est allé à la rencontre d’athlètes, dont plusieurs gros noms du sport élite, comme Sylvie Fréchette, Gail Kelly, Marianne St-gelais, Myriam Da Silva, Geneviève Jeanson, Samuel Girard, Guylaine Dumont et Theo Fleury, qui ont accepté de raconter leur histoire.
« On veut dénoncer l’omerta qu’il y a dans le sport, dire que ça existe, et un moment donné, la médaille avant tout, avant la qualité de l’être humain, ça suffit… », a-t-il dit mardi, lors du dévoilement de la programmation de la nouvelle chaîne TÉMOIN.
Captivante et rythmée, la série réalisée par Jean-françois Poisson présente des témoignages, mais aussi des faits, et explore différentes pistes de solution pour changer la culture toxique, allant jusqu’à confronter certaines fédérations sportives, le Comité olympique canadien (COC), ainsi que la classe politique du pays.
LA PEUR DE TOUT PERDRE
Dès les premiers épisodes, on constate que beaucoup d’athlètes canadiens ont été muselés par leur fédération sportive, se faisant carrément dire que s’ils dénonçaient publiquement les comportements de leurs entraîneurs, ils seraient renvoyés de l’équipe nationale.
On apprend aussi que les victimes sont autant des garçons que des filles. « Et ce qui est encore plus surprenant, c’est que c’est arrivé dans tous les pays, comme quoi c’est gangrené », a poursuivi le médaillé d’or aux Jeux olympiques de 1994, qui a lui-même dénoncé publiquement les abus qu’il a vécus de la part de son entraîneur.
« Le sport en toute sécurité, mais quand on voit ce qui s’est passé il y a deux semaines aux mondiaux de patinage artistique, où la moitié des dirigeants ont témoigné en faveur d’un accusé de sévices sexuels… on voit qu’il y a encore du travail à faire », a soulevé Jean-luc Brassard, indiquant souhaiter que son émission serve à faire tomber des masques.