Olivier Normand est fier de pouvoir jouer chez lui
Les aiguilles et l’opium s’installe au Diamant jeudi
Près de huit ans après avoir hérité du premier rôle dans la pièce Les aiguilles et l’opium ,de Robert Lepage, l’acteur Olivier Normand est excité de pouvoir enfin incarner son personnage pour une première fois sur une scène québécoise.
En 2016, Olivier Normand a repris le flambeau de Marc Labrèche dans le rôle de Robert, au sein de la pièce Les aiguilles et l’opium. Il a, au cours des années qui ont suivi, sauté dans la peau de son personnage devant des foules américaines, françaises, même roumaines et russes, mais jamais devant des foules québécoises. La pandémie a ensuite joué les trouble-fête, forçant à plusieurs reprises l’annulation du retour au bercail de la pièce.
Jeudi, au théâtre Le Diamant, une trentaine de parents et amis de l’acteur seront aux premières loges pour le voir finalement accomplir ce fait d’armes.
« Ça fait tellement longtemps que je le fais [ce personnage] et que je leur en parle, j’ai vraiment hâte qu’ils puissent enfin voir la pièce », explique avec fébrilité le natif de Saint-eustache, en entrevue avec Le Journal.
OEUVRE PHARE
Les aiguilles et l’opium, créée en 1991, est considérée comme une oeuvre phare dans le répertoire du dramaturge Robert Lepage. Elle met en lumière un Québécois en peine d’amour, qui se retrouve à Paris pour faire la narration d’un documentaire concernant un séjour en territoire français du musicien américain Miles Davis. Le thème de la dépendance, tant aux substances qu’à l’affection, y est exploré.
DANS UN FRANÇAIS QUÉBÉCOIS
Au-delà de pouvoir enfin jouer cette pièce chez lui, devant son entourage, Olivier Normand est aussi impatient de livrer ses répliques dans un patois québécois.
« Je suis capable d’aller chercher plus de nuances quand je parle un français québécois, comme dans la vie de tous les jours, plutôt que quand j’utilise un français international, explique l’acteur de 43 ans. En plus [dans la pièce Les aiguilles et l’opium], il y a beaucoup de références québécoises qui vont directement rejoindre les gens, ce qui n’est pas nécessairement le cas à l’étranger. »
LE DIAMANT, PARFAIT POUR LE CUBE
L’entièreté de Les aiguilles et l’opium se déroule dans un cube géant, ouvert sur trois faces et incliné vers la foule, qui semble flotter au-dessus de la scène en pivotant sur lui-même.
« Il y a des salles où le cube a vraiment l’air de flotter, et Le Diamant en fait partie. La musique est aussi très importante dans la pièce et le son [au Diamant] est excellent, donc je suis convaincu que le résultat va être incroyable », se réjouit Olivier Normand. Les aiguilles et l’opium est présentée au Théâtre Le Diamant, du 4 au 14 avril.