Les utilisateurs doivent être consultés
Alors que le ministère des Ressources naturelles et des Forêts (MRNF) travaille à la modernisation de la définition des baux d’abri sommaire, la Fédération québécoise des chasseurs et pêcheurs demande que les usagers de ces baux soient consultés au lieu que tout se décide dans les hautes sphères.
« Le ministère veut moderniser les baux et étudier la place qu’ils occupent dans la mise en valeur du territoire public. Le problème, c’est que seul le milieu municipal est consulté, de sorte que nous craignons que des décisions soient prises par les municipalités et les MRC dans l’objectif d’augmenter leurs revenus et non dans celui d’améliorer la situation des détenteurs de baux d’abri sommaire », peut-on lire dans le communiqué émis par la Fédération québécoise des chasseurs et pêcheurs.
Pour la Fédération, il y a deux aspects qui sont à craindre pour les détenteurs de baux.
Dans un premier temps, lors d’une tournée en décembre 2020, les responsables du ministère de l’énergie et des Ressources naturelles, qui s’occupaient alors de la gestion du territoire du domaine de l’état, avaient laissé entendre « la possibilité d’offrir à certains détenteurs de baux d’abri sommaire la possibilité de convertir leur bail en bail de villégiature. Cette avenue peut paraître intéressante pour certains, mais encore faut-il que ce soit sur une base volontaire, afin d’éviter que certains se retrouvent contre leur gré avec des baux de villégiature qui sont beaucoup plus onéreux à posséder », explique la Fédération.
L’autre aspect du projet qui cause des craintes à la Fédération, c’est la question de la surenchère de la valeur des baux d’abri sommaire.
DÉFINITION ET MODERNISATION
Selon la définition actuelle, un abri sommaire est un bâtiment ou ouvrage servant de gîte, sans dépendance autre qu’une toilette sèche, dépourvu de toute installation électrique et de toute alimentation en eau. Il est sans fondation permanente, avec un seul plancher, dont la superficie n’excède pas 30 mètres carrés en Abitibi et 20 mètres carrés ailleurs au Québec.
Le bâtiment doit conserver un caractère rudimentaire et non habitable en permanence.
Dans ses demandes, la Fédération inclut une modernisation de ces installations, qui répond à un besoin essentiel pour bien des villégiateurs. Elle suggère d’offrir la possibilité d’améliorer le confort, grâce à l’utilisation de quelques nouvelles technologies.
PRIVILÈGE DES CITOYENS
Ainsi, selon l’organisme, on pourrait permettre une source d’électricité autonome telle que l’énergie solaire, et l’installation d’une réserve d’eau alimentée par l’eau de pluie serait appréciable. Le gouvernement pourrait permettre la construction d’un abri pour le bois de chauffage et la possibilité d’aménager une mezzanine.
Pour les dirigeants, au-delà de la question fiscale, il y a le privilège des citoyens de pouvoir profiter à faible coût de la forêt tout en limitant l’empreinte écologique. Selon eux, « avant d’aller plus loin dans ce projet, le MRNF doit impérativement rencontrer tous les intervenants concernés, dont la Fédécp ».
Pour appuyer sa démarche, la Fédération invite les amateurs à envoyer une lettre à la ministre responsable du dossier. Pour vous aider, on a créé un modèle de lettre que vous trouverez sur le site fedecp.com.