Les promoteurs doivent passer à l’action
Que le ministre Eric Girard rende visite à Gary Bettman est une démarche qui se veut positive. Mais le temps est venu pour que les promoteurs du retour d’une équipe de la Ligue nationale de hockey à Québec demandent au circuit de lancer un processus d’expansion.
Comme l’ont fait Salt Lake City et Atlanta cette année. De cette façon, les gouverneurs de la LNH seront fixés sur le sérieux de la requête de Québec.
Car pendant que nos gens d’affaires attendent, les autres villes s’activent. On a beau dire que la LNH ne peut retourner à Atlanta une troisième fois, ses promoteurs utilisent les bons moyens pour capter l’intérêt de la LNH.
Soyez assurés que Bettman en a pris bonne note. On connaît son penchant pour les marchés américains.
LES NEUF VIES DES COYOTES
On n’a qu’à regarder ce qui se passe dans le dossier des Coyotes de l’arizona.
Le commissaire de la LNH a peut-être paru désemparé lorsque les journalistes l’ont questionné une énième fois à ce sujet lors de la récente assemblée des gouverneurs. Mais il n’est pas le genre d’homme à abandonner.
Une autre personne aurait probablement hissé le drapeau blanc depuis longtemps, mais Bettman est un battant qui veut toujours avoir le dernier mot.
Envers et contre tous, il tient au marché de l’arizona.
Si jamais il finit par baisser les bras, les Coyotes iront hurler dans une autre cité de l’ouest américain.
Québec, quant à elle, se retrouve en compétition avec Atlanta, en tout cas pour le moment. Il n’est pas dit qu’une troisième, voire une quatrième ville de l’est du continent, pose sa candidature pour obtenir une concession de la LNH.
ÇA POURRAIT COÛTER UN MILLIARD
L’intérêt de la capitale nationale est connu depuis longtemps. Mais la donne a changé depuis que Québec a fait un pas en arrière lors de l’expansion de 2017.
Face à l’intérêt que reçoit la LNH, le prochain agrandissement des cadres pourrait survenir plus vite qu’on ne le pense. Il ne faudrait pas s’étonner que le processus soit mis en marche dans la prochaine année et que le coût d’admission soit établi à un milliard de dollars.
Las Vegas a accepté de verser 500 millions $ pour être admise dans le club sélect du monde du hockey. En 2021, la mise a grimpé à 650 millions $ pour le Kraken de Seattle.
En décembre dernier, le magazine Forbes estimait la valeur moyenne des 32 formations de la LNH à 1,33 milliard $ américain, une hausse de 29 % par rapport à la saison 20222023.
Quatre équipes, dont deux établies au Canada, les Maple Leafs de Toronto, à 2,8 milliards $, et le Canadien, à 2,3 milliards $, sont évaluées à plus de 2 milliards $.
Les Rangers de New York, à 2,65 milliards $, et les Kings de Los Angeles, à tout juste 2 milliards $, sont les autres équipes faisant partie de cette catégorie.
Les Bruins de Boston, qui se situent à 1,9 milliard $, devraient devenir la cinquième concession à s’ajouter à ce groupe la saison prochaine.
L’OFFRE ET LA DEMANDE
C’est beaucoup d’argent, c’est le jeu de l’offre et la demande à l’ère du 21e siècle.
Le sport professionnel fait des affaires d’or et les promoteurs doivent avoir les reins solides pour y avoir leur place.
Québecor ne sera plus seul la prochaine fois qu’il postulera pour obtenir une équipe de la LNH. D’autres entreprises ou gens fortunés apporteront une contribution.
Ça devra être du solide