Trois conseillers de plus quittent à Sainte-pétronille
L’arrivée d’une nouvelle directrice générale a mis le feu aux poudres il y a huit mois
Lors d’une séance encore plus houleuse que les précédentes, les citoyens de Sainte-pétronille, sur l’île d’orléans, ont appris que trois des conseillers ont démissionné de leur poste.
Toujours plongé dans la tourmente, le conseil municipal se retrouve désormais amputé de la moitié de ses conseillers puisque les élus Alain Laroche, Lyne Gosselin et Claude Archambault ont quitté leur siège. La rumeur qui circulait a été confirmée sous des applaudissements nourris.
« Nous pouvons comprendre leur décision », a expliqué le maire Jean Côté.
« Nous aussi, on comprend ! », a vite rétorqué un citoyen dans la salle. Des élections seront donc nécessaires.
D’entrée de jeu, le maire, qui reste en poste, a voulu rappeler la définition du mot démocratie, alors que des dizaines de citoyens étaient toujours coincés à l’extérieur en raison de la salle trop étroite. Son discours d’une dizaine de minutes n’a pas calmé la foule présente, lui qui a ensuite annoncé un projet de règlement pour augmenter le traitement des élus toujours en fonction.
De plus, malgré les citoyens mécontents de l’embauche de la directrice générale Nathalie Paquet, les quatre élus ont voté en faveur de lui octroyer une augmentation salariale d’environ 4 %, en plus d’une prime dont le montant restera confidentiel selon le maire. « Il n’y a rien qui marche ! », a aussitôt protesté un citoyen.
PÉTITION
Des citoyens ont également déposé une pétition de 512 signatures dénonçant le climat dans le village d’environ 1000 habitants. Les noms ont toutefois été caviardés pour le dépôt pour éviter « une autre mise en demeure ».
Pour sa part, le maire a déploré les méthodes utilisées, et la « désinformation » liée à cette pétition.
L’arrivée d’une nouvelle directrice générale et un conflit avec des bénévoles de la bibliothèque ont mis le feu aux poudres il y a environ huit mois.
La municipalité de Sainte-pétronille a déboursé un total d’un peu plus de 19 050 $ en frais d’avocats entre la fin novembre 2023 et janvier 2024.
« La municipalité n’a eu d’autre choix que de se faire accompagner pour tenter de rétablir les faits », a plaidé le maire Côté.
UN CONSEILLER EN COLÈRE
Une fois de plus, la période de questions a été particulièrement tendue.
« On aimerait savoir les noms de ceux et celles qui vous ont menacé. Vous avez lancé ça comme ça pour nous faire passer pour une bande de voyous », a affirmé l’ancien député fédéral Louis Duclos, en ciblant le maire.
La soirée s’est conclue par la colère du conseiller Yves-andré Beaulé, qui a haussé le ton.
« Le climat est malsain à Sainte-pétronille. On a demandé une enquête pour aller au fin fond de tout ça et on a comme ordre de fermer nos gueules ! On en a marre ! », a-t-il crié avant la levée de l’assemblée.
-Avec la collaboration de Jean-philippe Guilbault