Trudeau annonce d’autres mesures pour le logement
Le Programme de prêts pour construire des appartements bonifié de 15 G$
En plein blitz médiatique d’un bout à l’autre du Canada, Trudeau s’est arrêté à Toronto hier pour annoncer d’autres mesures sur le logement, la plus récente visant à doper la construction de logements locatifs à coup de milliards de dollars en prêts.
Ottawa bonifiera donc de 15 G$ le Programme de prêts pour la construction d’appartements, un ajout qui permettra de construire « au moins » 30 000 nouveaux appartements de plus au cours des 10 prochaines années.
Ce programme, qui atteint désormais 55 milliards $, sera ajusté pour allonger la durée des prêts et pour inclure les logements pour étudiants et aînés, entre autres.
Le gouvernement Trudeau prévoit aussi un nouveau programme nommé « Bâtir au Canada », à travers lequel le fédéral entend cofinancer des projets de logements locatifs avec les provinces. Ce programme est calqué d’une entente survenue entre le fédéral et la Colombie-britannique et prévoit que les provinces « complètent » – ou égalisent – l’argent fédéral pour concrétiser un certain nombre de projets immobiliers.
Cette plus récente annonce fait suite à une série d’annonces prébudgétaires sur le logement que dévoile jour après jour le gouvernement Trudeau depuis une semaine.
IMPACTS SUR L’ÉCONOMIE
Mardi, le premier ministre a annoncé la mise sur pied d’un fonds de 6 G$ pour la construction d’infrastructures essentielles au développement urbain.
À cela s’ajoute la fameuse charte des droits des locataires annoncée la semaine dernière, une initiative fortement décriée par Québec puisqu’il s’agit d’une compétence provinciale.
Alors que tous les paliers de gouvernements souhaitent accélérer la cadence de la construction, Justin Trudeau a déclaré hier que le Canada devait réduire l’immigration temporaire étant donné les impacts sur l’économie et le coût du logement.
Dans un contexte de pénurie de maind’oeuvre, les travailleurs étrangers en construction peuvent cependant s’avérer d’une aide importante dans l’atteinte des objectifs de construction au courant des prochaines années.
L’IMMIGRATION TEMPORAIRE
Pour résoudre le dilemme, le ministre de l’immigration Marc Miller a annoncé récemment son intention de mieux aligner l’immigration temporaire avec les besoins du marché, et ce, toujours en voulant éliminer de 19 % la proportion de résidents permanents au Canada d’ici 2027.
Cela doit notamment inclure une réduction des étudiants internationaux, qui forment une part non négligeable des résidents temporaires.
Un plan plus exhaustif est attendu pour l’automne.