Bell chute en Bourse
L’action de Bell Canada Entreprises (BCE), la plus grande société canadienne de télécom, a fondu de près du tiers de sa valeur depuis son sommet des 52 dernières semaines. Les actionnaires de Bell ont vu la valeur boursière de leur entreprise fondre de 19 milliards de dollars.
Après être descendue sous la barre des 40 $, son plus bas niveau des 10 dernières années, l’action de BCE a bouclé la séance d’hier à 44,72 $. Le titre a ainsi baissé de 21 $ en l’espace d’à peine 11 mois, soit une dramatique chute de 32 %.
De toutes les grandes sociétés canadiennes de télécom, c’est BCE qui a subi la plus forte correction boursière. Voici les reculs que les autres télécoms accusent présentement par rapport à leurs sommets respectifs des 12 derniers mois : Québecor (19 %) ; Cogeco (20 %) ; Rogers (21 %) ; Telus
(25 %). Vous aurez compris que le secteur des télécoms est en correction !
Cela dit, BCE a beau rapporter un des plus gros dividendes de la Bourse de Toronto, force est de constater que les actionnaires viennent de manger une méchante claque boursière avec cette dramatique chute boursière.
Le dividende annuel de BCE s’élève actuellement à 3,99 $ l’action. Par rapport au cours actuel de l’action, on parle ici d’un rendement de l’ordre de 8,92 %.
INQUIÉTUDE
Nombre d’actionnaires se demandent si la haute direction de
Bell va finir par réduire le dividende qu’on leur verse, question de conserver dans les coffres de la société une plus grande portion des profits en vue de les réinvestir dans le développement de nouveaux projets.
Cette possibilité de réduire le juteux dividende semble écartée, du moins pour le moment. D’ailleurs, contre toute attente, BCE l’a même augmenté récemment. La direction de BCE a notamment préféré sabrer dans le personnel en supprimant 4800 emplois, tout en sabrant ses médias, que de réduire son dividende. C’est sa plus importante vague de licenciements en quelque 30 ans.
QUE FAIRE AVEC LE TITRE ?
Selon la firme financière Morningstar, il y a présentement 18 analystes financiers qui suivent de près les activités de BCE.
Sur les 18 analystes, à peine 3 recommandent l’achat de l’action de BCE. Quatorze analystes ont néanmoins décidé de conserver le titre dans les portefeuilles. Il y en a un seul qui recommande de s’en débarrasser.
Avis aux intéressés : pour sa part, Morningstar attribue tout de même à BCE une notation de 4 étoiles sur la possibilité de 5 !
Avec les gros titres qui s’effondrent en Bourse, il ne faut jamais oublier ceci : pour un vendeur qui ne croit plus dans le potentiel d’un titre… il y a toujours un acheteur qui croit réaliser une bonne affaire en y voyant une aubaine !
Cela dit, les gros actionnaires institutionnels de BCE sont les firmes suivantes : Royal Trust (52,6 millions d’actions) ; BMO Bank (33,5 millions d’actions); CIBC World Markets
(16,1 millions d’actions); Financière Banque Nationale (15,9 millions d’actions) ; Vanguard Fiduciary Trust (14,6 millions d’actions) ; Fidelity Investments Canada (14 millions d’actions).
Notre Caisse de dépôt et placement du Québec détient dans son gigantesque portefeuille 14,5 millions d’actions de BCE.
De toutes les grandes sociétés canadiennes de télécom, c’est BCE qui a subi la plus forte correction boursière.