Les dirigeants d’innergex continuent d’empocher malgré la chute
Malgré la chute en Bourse de l’entreprise et l’amputation de son dividende de 50 %, les hauts dirigeants d’innergex voient leur rémunération et leurs bonis augmenter.
Le PDG Michel Letellier a vu sa rémunération totale passer de 2,23 millions $, en 2022, à 2,34 millions $ en 2023, soit une hausse de 5 %. Ses primes de rendement ont totalisé 1,67 million $ en 2023, également en hausse de 5 %.
Selon la circulaire de l’entreprise, le montant des primes versées l’est principalement sur le rendement global de la société et en moindre partie sur le rendement individuel.
L’ensemble de la haute direction s’est vu décerner des salaires et des primes de rendement en hausse, dont Jean Trudel, chef de la direction financière, et Pascale Tremblay, « chef » de la direction des actifs, dont les rémunérations totales ont été respectivement de 1,25 million $ et de 1,03 million $ en 2023.
ANNÉE DIFFICILE
Rappelons qu’innergex a connu une année difficile, le titre perdant 45 % de sa valeur en Bourse au cours de 2023. L’action est passée d’un sommet de 32 $, en janvier 2021, à un peu plus de 8 $ en avril.
L’entreprise a également amputé le dividende versé aux actionnaires de 50 % en février dernier. Ce montant passera de 18 cents par action à 9 cents chaque trimestre, pour un total de 36 cents par action annuellement.
En conséquence, le placement de près de 775 millions de dollars effectué depuis 2020 par Hydro-québec – le plus gros actionnaire – dans Innergex continue de dégringoler.
La société d’état a d’ailleurs inscrit une perte de 284 millions de dollars dans son dernier rapport annuel pour refléter la nouvelle valeur de ce placement. Hydro-québec avait, jusqu’à récemment, investi dans Innergex à un coût moyen de 19,12 $ par action.
Comme beaucoup d’entreprises dans son secteur, la société longueuilloise, qui détient et exploite des centrales hydroélectriques, des parcs éoliens, des parcs solaires et des installations de stockage d’énergie, a vu ses coûts de financement bondir à la suite de la forte hausse des taux d’intérêt.
Malgré les demandes du Journal, Hydro-québec a refusé de commenter le dossier.