Marie-philip Poulin jouera-t-elle ?
Les meilleures joueuses de la planète se disputent les grands honneurs à Utica jusqu’au 14 avril
Le Canada entamera le Championnat du monde de hockey féminin ce soir contre la Finlande avec l’objectif de venger son revers de l’an dernier en finale face aux États-unis, en sol ontarien. Cette fois, le tournoi a lieu à Utica, dans l’état de New York, et la bande à Marie-philip Poulin, dont le statut est incertain, voudra certainement jouer les trouble-fête à son tour. Voici cinq choses à surveiller lors de la compétition qui se conclura le 14 avril.
MYLÈNE RICHARD
Le Journal de Montréal
Montréal bien représentée
Si Poulin est en mesure de sauter sur la patinoire, l’équipe de Montréal de la Ligue professionnelle de hockey féminin (LPHF) verra cinq de ses joueuses participer au Mondial. Outre la Beauceronne qui a fêté ses 33 ans jeudi dernier, les attaquantes Kristin O’neill et Laura Stacey, la défenseure Erin Ambrose, ainsi que la gardienne Ann-renée Desbiens porteront le chandail à la feuille d’érable. L’entraîneuse-chef de Montréal, Kori Cheverie, sera l’une des assistantes à Ryan, tout comme la Québécoise Caroline Ouellette. De plus, la responsable du conditionnement physique d’équipe Canada, Vicki Bendus, travaille avec la formation montréalaise. Ottawa sera le club de la LPHF le mieux représenté avec 11 athlètes.
La Tchéquie en progression
Longtemps, la Finlande, avec une médaille d’argent et 13 de bronze au Mondial, et la Suède, avec deux troisièmes marches, ont été les pays qui tentaient de s’approcher du calibre du Canada et des États-unis. Mais au cours des deux dernières années, la Tchéquie a fait sa place, enlevant le bronze chaque fois. D’ailleurs, quatre hockeyeuses de la LPHF représenteront la Tchéquie à Utica, soit Denisa Krizova, du Minnesota, en plus de Katerina Mrazova, Aneta Tejralova et Tereza Vanisova (anciennement de Montréal), toutes trois d’ottawa. L’équipe dirigée par l’albertaine Carla Macleod, entraîneuse du club d’ottawa, a d’ailleurs remporté son premier match 4 à 0 contre la Finlande, hier.
La capitaine sera-t-elle prête ?
Le pays entier retient sous souffle : est-ce que Poulin sera en mesure de prendre part à son 11e Mondial ? La capitaine de l’unifolié s’est blessée à un genou ou une jambe le 8 mars et elle n’a pas joué depuis, ratant même le match préparatoire contre la Finlande, samedi. L’absence de la numéro 29, considérée par plusieurs comme la meilleure joueuse au monde, serait catastrophique pour le Canada. La pression serait alors sur les épaules de Natalie Spooner, Laura Stacey et Sarah Nurse. L’entraîneur-chef Troy Ryan a dit il y a quelques jours qu’il avait confiance que Poulin serait prête pour la compétition et son nom a été officiellement inscrit à la formation hier.
La jeunesse des États-unis
Les Américaines, menées par Hilary Knight, gagnante de neuf médailles d’or en 14 championnats, un record, seront l’équipe à battre. La vedette du club de Boston est d’ailleurs la meneuse avec 101 points, dont 61 buts, à ce tournoi. À 34 ans, Knight est la joueuse la plus âgée dans le clan des Étatsunis, qui accueillent cinq nouvelles hockeyeuses. En tout, les Américaines compteront sur 14 filles qui évoluaient cette saison à l’université, contre quatre seulement du côté canadien. Les cousines ontariennes Nicole et Julie Gosling donneront leurs premiers coups de patin au Mondial. La rapidité des jeunes Américaines pourrait donner du fil à retordre aux Canadiennes.
Ann-renée Desbiens sera-t-elle la numéro 1 ?
Desbiens est la gardienne numéro 1 du pays depuis environ quatre ans, mais cette saison à Montréal, elle connaît des hauts et des bas avec un dossier de 5-4-1, une moyenne de buts alloués de 2,29 et un taux d’efficacité de, 919, bon pour les septième et huitième rangs dans la LPHF. Samedi, la fierté de Charlevoix a repoussé 12 des 13 lancers des Finlandaises dans une victoire de 8 à 2, partageant la tâche avec Emerance Maschmeyer. La gardienne de l’équipe d’ottawa a aussi cédé une fois. Kristen Campbell, qui présente de meilleures statistiques avec Toronto que ses coéquipières pourrait voir de l’action pour la première fois lors d’un Mondial.