Rubiales encore dans la tourmente
L’ex-président du soccer espagnol a été relâché
MADRID | (AFP) L’ex-président de la Fédération espagnole de soccer (RFEF) Luis Rubiales a été interrogé, hier, par la police à son arrivée à l’aéroport de Madrid-barajas, dans le cadre d’une enquête pour corruption.
Cette enquête est distincte de l’affaire du « baiser forcé » sur la bouche qu’il avait donné sans consentement à l’internationale Jenni Hermoso après la victoire de la « Roja » en finale de la Coupe du monde le 20 août dernier à Sydney.
Arrivé dans la matinée à Madrid-barajas à bord d’un vol commercial en provenance de la République dominicaine, Rubiales, 46 ans, est descendu de l’avion escorté par un policier, puis a été conduit à bord d’une camionnette dans les locaux de la Garde civile à l’aéroport.
Il a été interrogé et informé de sa mise en examen avant d’être relâché, a appris L’AFP de sources proches de l’enquête.
Luis Rubiales, dont tous les faits et gestes sont suivis par la presse espagnole depuis l’affaire du « baiser forcé », n’a pas quitté l’aéroport par la sortie principale, où l’attendaient des centaines de journalistes.
NOMBREUSES ACCUSATIONS
L’enquête concerne des irrégularités dans les contrats signés par la RFEF au cours des cinq dernières années, notamment les conditions dans lesquelles la Supercoupe d’espagne a été délocalisée en Arabie saoudite.
Il est accusé de « blanchiment d’argent, corruption commerciale, administration déloyale et appartenance à une organisation criminelle » dans cette enquête, qui a conduit à la perquisition du siège de la RFEF le 20 mars dernier et à l’arrestation de sept personnes relâchées depuis.
Son domicile près de Grenade, dans le sud de l’espagne, avait également été perquisitionné ce jour-là.
Luis Rubiales se trouvait en République dominicaine « pour affaires ». Son domicile dans ce pays a aussi été perquisitionné en début de semaine, a-t-il indiqué dans une entrevue à la chaîne La Sexta. Il prévoyait initialement de revenir en Espagne le 6 avril, mais a avancé son retour pour pouvoir se défendre dans cette affaire.
PROCÈS À VENIR
À la suite du scandale provoqué par le baiser imposé à Jenni Hermoso, l’ex-patron du football espagnol a démissionné en septembre de son poste de président de la RFEF, avant d’être suspendu par la Fédération internationale (FIFA).
Il a été parallèlement mis en examen pour agression sexuelle dans ce dossier. La date du procès n’est pas encore connue, mais le parquet a annoncé qu’il demande derait une peine deux ans et demi de prison contre l’ancien homme fort du ballon rond espagnol.