Le Journal de Quebec

Huit dernières parties cruciales

- michel.therrien@tva.ca

D’ici la fin de la saison, il sera très important pour le Canadien de mettre la table pour l’an prochain en terminant le calendrier régulier sur une note positive et, heureuseme­nt, j’aime ce que je vois de l’équipe ces jours-ci.

Même s’il n’y a plus d’enjeu au classement et qu’il n’existe pas vraiment de différence entre une septième et une huitième place dans la section Atlantique, il est primordial de finir sur une note positive. Les joueurs doivent voir que le groupe s’améliore et qu’il y a de l’espoir en prévision de l’année prochaine. Ils se sentiront ainsi plus en confiance et cela incitera tout le monde à se fixer des objectifs plus élevés.

Or, j’aime l’approche du Canadien depuis un certain temps. L’épreuve vécue par l’entraîneur Martin St-louis, c’est-à-dire la blessure et l’hospitalis­ation de son plus jeune fils, a soudé l’équipe ; dans le sport, ce type d’événement est rassembleu­r. Et à Montréal, il y a eu un effet : le club a gagné quatre de ses cinq derniers matchs, disposant au passage de quelques rivaux dangereux comme l’avalanche du Colorado et les Panthers de la Floride, et a perdu seulement trois fois en temps réglementa­ire à ses 10 plus récentes rencontres.

L’EXEMPLE DE PITTSBURGH

Il s’agit donc de construire des bases solides pour la campagne à venir et les huit dernières parties seront cruciales. Il faut que l’esprit de corps soit bien au rendez-vous et la manière de jouer d’abord et avant tout constituer­a un bon indice ici. À Pittsburgh, j’ai vécu une situation similaire quand j’ai commencé à diriger les Penguins en 2005-2006. Nous étions éliminés depuis longtemps, mais nous avions conclu la saison avec du jeu convaincan­t et la saison suivante (ma première complète là-bas) nous avons accédé aux séries éliminatoi­res.

Chez le Tricolore, quelques joueurs moins âgés pourraient également acquérir une expérience précieuse en participan­t au Championna­t du monde en mai. Si j’étais dans l’organisati­on, je les encourager­ais à s’y rendre, car la plupart des jeunes de l’équipe n’ont pas goûté encore aux séries. Ils doivent apprendre à réagir et à jouer quand l’enjeu est grand. Avant de penser à l’étape suivante, il faut passer par là. D’ailleurs, j’aurais aimé voir le Canadien disputer des matchs significat­ifs en 2023-2024, mais ce ne fut pas le cas.

Ce tournoi peut représente­r une planche de salut. Il suffit de penser à Samuel Montembeau­lt, qui avait participé à la compétitio­n l’an dernier. Il est devenu le gardien numéro un de la formation canadienne et cela lui a procuré une bonne dose de confiance pour la suite.

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L’entraîneur-chef Martin St-louis qui demande des explicatio­ns aux officiels lors du match de mardi.
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