Le Journal de Quebec

« C’est de la bullshit »

John Tortorella croit que ses jeunes Flyers doivent être meilleurs

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AGENCE QMI | Depuis quelques semaines, les sautes d’humeur de l’instructeu­r-chef des Flyers de Philadelph­ie, John Tortorella, reviennent souvent dans l’actualité et le principal concerné a voulu apporter certaines précisions sur sa manière de concevoir ses relations et interactio­ns avec les joueurs.

En mars, le capitaine du club, Sean Couturier, a subi les foudres du pilote qui l’a envoyé sur la galerie de presse pour deux matchs. « Torts » a également fait jaser au sein de la confrérie journalist­ique en refusant de préciser le cas du vétéran quand il fut interrogé par les médias à ce propos.

BEAUCOUP D’ATTENTION

Puis, après une défaite de 4 à 3 en prolongati­on aux mains des Islanders de New York, il s’est montré plutôt acerbe en affirmant que le gardien Ivan Fedotov représenta­it le seul porte-couleurs de sa formation ayant livré une performanc­e satisfaisa­nte.

Bref, les commentair­es et les décisions de l’instructeu­r suscitent beaucoup d’attention, et l’homme de 65 ans en est pleinement conscient. Les réactions en découlant ne lui font pas un pli.

« Mon boulot, c’est de forcer des athlètes à tout donner. […] J’essaie de demeurer loin [des distractio­ns]. J’ai d’autres idées en tête que je ne partage pas. L’autre soir, j’étais en contrôle. Ce que j’ai mentionné, je le pensais », a-t-il affirmé en point de presse, hier. « Honnêtemen­t, en regardant la vidéo du dernier match, je suis nettement plus préoccupé. […] Parce que je suis fier de cette équipe qui s’est rendue jusqu’ici. Je devine qu’il y aura ces mots entendus ailleurs : “ils sont jeunes et ne sont pas censés être là”. C’est de la bullshit. Nous sommes ici. Faisons face à la situation et soyons meilleurs. Et je ne pense pas que nous sommes prêts à l’être. C’est mon problème vis-àvis le club. »

L’EFFORT EST NON NÉGOCIABLE

Aussi, ceux qui ne sont pas disposés à suivre les directives de Tortorella auraient intérêt à modifier leur approche générale.

« Des gens disent que les joueurs me laisseront tomber. Cela me suit partout. Qu’il en soit ainsi ! Si un hockeyeur m’abandonne ou que les joueurs lancent la serviette parce que j’essaie d’en faire de meilleures personnes et de meilleurs athlètes, ils sont tombés sur le mauvais entraîneur et les mauvaises personnes ici », a-t-il averti.

UNE PART DU BLÂME

Tortorella accepte cependant une partie du blâme pour les récents insuccès de sa troupe. Philadelph­ie occupe le troisième rang de la section Métropolit­aine de la Ligue nationale avec 83 points, un de plus seulement que les Capitals de Washington, détenteurs du second laissez-passer des clubs repêchés dans l’associatio­n de l’est.

« Je n’ai pas effectué suffisamme­nt un bon travail pour leur permettre de franchir l’obstacle. Je n’en ai pas fait assez pour leur faire comprendre qu’il faut être différent maintenant. On doit accéder à un autre niveau. C’est frustrant pour moi et l’équipe. Si les gens ne comprennen­t pas cela, tant pis. »

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PHOTO D’ARCHIVES, AFP John Tortorella a dirigé son 1500e match dans la LNH, le 29 décembre, à Seattle, alors que les Flyers de Philadelph­ie rendaient visite au Kraken.

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