Un référendum pour un projet résidentiel
Le dossier Maria-goretti s’étire depuis 2011
Dans un dossier qui « traîne en longueur » à Charlesbourg, les citoyens ont une fois de plus réclamé un référendum pour un projet résidentiel ; cette fois, la Ville avise que « le statu quo n’est plus possible ».
Le dossier du développement sur le site de l’ancienne église Maria-goretti s’étire depuis 2011. Le conseiller Claude Lavoie, membre de l’exécutif, n’hésite pas à dire qu’il « traîne en longueur ». Avec sa collègue responsable de l’habitation, Mariepierre Boucher, il affirme que les choses doivent avancer.
« Le statu quo n’est plus possible, surtout dans un contexte de crise du logement », soutient Mme Boucher. Le taux d’inoccupation à Charlesbourg est de 0,7 %.
La Ville dispose de plusieurs options pour s’assurer du développement du site. Il n’est pas impossible qu’elle donne le feu vert à un projet plus massif et invoque l’article 74.4 de sa Charte, la dispensant du processus référendaire.
Le site comprend déjà un bâtiment de 63 unités dans lequel vivent des résidents, mais puisque sa construction a été interrompue il y a plusieurs années par l’ancien promoteur, il n’est pas aux normes et les propriétaires ne peuvent pas assurer leur logement. « Un drame », selon les deux conseillers.
MÉDIATION ET ENTENTE
En décembre 2022, la Ville a mis en place un processus de conciliation « inédit » en présence d’un médiateur, lors duquel les résidents de Maria-goretti, les voisins et le promoteur en sont parvenus à une entente sur la façon de développer le reste du site, ce qui permettrait de rendre conforme le bâtiment existant.
Le projet sur la table comporte l’ajout de 36 unités, dont des maisons en rangée. Mais malgré l’entente survenue, 135 citoyens ont demandé un référendum lors de l’ouverture des registres, soit un nombre suffisant pour exiger sa tenue.
Marie-pierre Boucher indique que la Ville a l’intention d’aller de l’avant avec le référendum, même si M. Lavoie et elle déplorent les coûts d’environ 50 000 $, et souligne que quoi qu’il arrive, il y aura un développement sur ce site.
Les deux élus estiment que le projet sur la table est « à échelle humaine » et que les citoyens ont été entendus et écoutés. Maintenant, il est temps de trancher, dit Mme Boucher.
Le référendum se tiendra entre la fin mai et la mi-juin. En tout, 1033 personnes sont habilitées à voter. La majorité l’emportera.