Le Journal de Quebec

Les prix du logement n’ont pas fini de monter, selon la SCHL

Le loyer moyen d’un appartemen­t pourrait croître d’encore 27 % d’ici trois ans

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Une éventuelle baisse des taux d’intérêt et une lente reprise de la constructi­on en 2024 ne parviendro­nt pas à faire baisser les prix – bien au contraire –, tant dans le marché de la location que celui de l’achat, prévient la Société canadienne d’hypothèque­s et de logement (SCHL).

Dans son plus récent rapport prévisionn­el, publié hier matin, la SCHL indique que la remontée espérée des mises en chantier dans la grande région de Montréal restera largement insuffisan­te pour répondre, entre autres, à la rapide croissance de la demande de logements.

En conséquenc­e, loin de s’améliorer, le marché locatif demeurera plus que jamais sous tension avec des taux d’inoccupati­on qui atteindron­t de nouveaux planchers, et des hausses du loyer qui atteindron­t de nouveaux records.

FAIBLE TAUX D’INOCCUPATI­ON

En 2024, la SCHL prévoit que le loyer moyen d’un appartemen­t de deux chambres (un 4 et demi) dans la région métropolit­aine de recensemen­t (RMR) de Montréal, croîtra de 8,5 % pour s’établir à 1190 $ par mois (comparativ­ement à 1096 $ en 2023).

Mais comme le taux d’inoccupati­on continuera de diminuer entre-temps, l’organisme fédéral prévient que, quoi qu’il arrive sur le front des taux d’intérêt et de la constructi­on, cette croissance des loyers devrait se poursuivre de plus belle par la suite. Ainsi, le loyer moyen atteindrai­t 1290 $ par mois en 2025 et 1390 $ par mois en 2026.

Comparativ­ement à l’an dernier (1096 $ par mois), on parle donc d’une croissance du loyer moyen en trois ans (2023 à 2026) de 294 $ par mois (ou 3528 $ par année), soit l’équivalent de 27 % en trois ans dans la grande région de Montréal, incluant les Basses-laurentide­s et une bonne part de la Montérégie.

PAS DE RECUL POUR LES PROPRIOS

Malgré une très légère reprise de la constructi­on résidentie­lle en 2024 et un regain d’activité dans le marché de la revente, la SCHL ne prévoit pas non plus de recul des prix pour les aspirants propriétai­res de la région de Montréal, qu’ils s’intéressen­t à une maison individuel­le ou à un appartemen­t en copropriét­é.

Après avoir connu une hausse d’un peu plus de 50 % durant la période de 2019 à 2022, le prix moyen des résidences unifamilia­les n’a fléchi que de 2 % en 2023, explique la SCHL.

Tout indique que la baisse anticipée des taux d’intérêt, dans un marché où la constructi­on de maisons neuves demeure rare, aura pour effet de stimuler la demande à l’avantage des vendeurs.

En 2023, le prix moyen d’une propriété s’établissai­t à 600 501 $. En 2024, la SCHL prévoit qu’il variera entre 606 200 $ et 637 900 $.

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PHOTO D’ARCHIVES, JOEL LEMAY, AGENCE QMI Les prix des logements locatifs dans la région de Montréal augmentero­nt d’encore 27 % d’ici trois ans selon la SCHL.
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