Le Journal de Quebec

Un club de ringuette cause la surprise

Six équipes de la Belle Province seront en action dans les catégories U16 et U19 aux championna­ts canadiens

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Pour la toute première fois aux championna­ts canadiens de ringuette qui débutent ce week-end à Dieppe, au Nouveau-brunswick, c’est une équipe de Québec qui représente­ra la province en classe U19 AA. Comme quoi le sport, malgré certaines perception­s, se porte bien partout au Québec.

Les Cyclones seront l’équipe du Québec après avoir causé la surprise aux récents championna­ts provinciau­x, tenus du 7 au 10 mars.

L’équipe, qui avait terminé troisième en saison régulière, a connu ses meilleurs moments lorsque la pression était à son comble. Elle hérite donc de l’honneur de représente­r la province, tandis que deux autres équipes de la Rive-sud de Montréal et du Lac Saint-louis seront aussi du tournoi.

« On va vivre cette expérience-là juste une fois dans notre vie. C’est l’occasion de voir le niveau de ringuette qui se joue ailleurs. C’est le top du top au pays dans notre sport », a fièrement lancé Maïka Leblanc, gardienne de troisième année des Cyclones.

COMPÉTITIO­N RELEVÉE

Au total, 18 équipes au pays se retrouvero­nt dans la province des Maritimes pour en découdre chez les U19. Chacune disputera cinq matchs en ronde préliminai­re et les trois premières équipes de chaque groupe passeront en matchs éliminatoi­res.

« Il y a des équipes, comme celles en Alberta, qui sont vraiment des grosses machines de ringuette. Il y en a plusieurs qu’on n’a jamais affrontées et n’importe quoi peut arriver », a indiqué la défenseure de troisième année, Jessica Caron.

« On a connu un début de saison difficile. Les filles étaient un peu démotivées de voir les résultats et une participat­ion aux championna­ts canadiens ne semblait pas trop réaliste. Puis, on s’est mis à battre des équipes très fortes. On veut que ça continue, mais juste de se rendre là, c’est déjà quelque chose », a-t-elle ajouté.

Puisqu’il s’agit d’une toute première présence en U19 pour une équipe de Québec, les joueuses mesurent à peine l’ampleur de leur exploit.

« On a eu des remercieme­nts de toute notre associatio­n régionale. Ça donne une belle visibilité à notre équipe et ça peut donner aux plus jeunes le goût de continuer », a lancé Maïka Leblanc.

SUR UNE BELLE LANCÉE

Quant à ceux qui pourraient croire que la ringuette n’est qu’un vestige d’une autre époque et que l’émergence du hockey féminin a étouffé ce sport, détrompez-vous ! Ringuette Québec recense 6060 joueuses au Québec.

« C’est la première fois qu’on dépasse le cap des 6000. Nos associatio­ns font du gros travail et sont très créatives.

« Avec l’avènement du hockey profession­nel féminin à Montréal, plusieurs ont pensé que les filles en ringuette se tourneraie­nt vers le hockey, mais c’était une fausse perception. Les gens qui pensent qu’on a mangé une claque, ce n’est pas vrai », s’est réjouie Jocelyne Fortin, présidente de la fédération.

Malgré tout, les adeptes de la ringuette continuent de devoir défendre leur sport.

« Quand tu avises tes profs que tu vas rater de l’école parce que tu vas dans un gros tournoi de ringuette, il faut toujours se justifier », a noté Jessica Caron, tandis que sa coéquipièr­e acquiesce.

« Même si tu dis que tu pars aux championna­ts canadiens, on sent que ce n’est pas pris au sérieux et respecté comme c’est le cas pour le hockey et le soccer », a renchéri Maïka Leblanc.

Peu importe le regard de certains, les Cyclones et les autres ferventes de la ringuette seront toutes prises au sérieux au Nouveau-brunswick, jusqu’au 13 avril.

Au total, six équipes du Québec seront présentes dans les catégories U19 et U16.

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PHOTO STEVENS LEBLANC Les joueuses des Cyclones de Québec célèbrent un but lors de la finale du championna­t provincial.
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