Les bibliothécaires gardent le moral
Après deux séances de négociations infructueuses, les discussions se poursuivent avec un conciliateur
Une troisième séance de conciliation est prévue la semaine prochaine en vue de trouver un règlement dans le conflit qui oppose les syndiqués du réseau des bibliothèques de Québec, en grève depuis le 1er mars, et l’institut canadien de Québec (ICQ).
Bien que les deux premières rencontres n’aient pas permis d’en venir à une entente, les discussions se poursuivent en présence d’un conciliateur afin de trouver des solutions.
« Tout est possible à ce stade-ci. Ça peut durer longtemps comme ça peut être rapide si l’employeur est dans de bonnes dispositions et qu’il arrive avec une enveloppe budgétaire supplémentaire », a affirmé Roxane Larouche, porte-parole du syndicat des Travailleurs et des Travailleuses unis de l’alimentation et du commerce (TUAC).
Sur le terrain, les quelque 240 travailleurs, touchés par ce conflit, affichent un bon moral, malgré les semaines qui passent. Les piqueteurs de la bibliothèque Monique-corriveau ont même mis en place une « bibliothèque pirate » où ils partagent leurs livres personnels avec les usagers de l’établissement.
« On reçoit beaucoup d’encouragement, tant des abonnés qui ressentent le besoin de se justifier parce qu’ils traversent la ligne de piquetage, que des gens dans la rue. Ils sont derrière nous et ça fait chaud au coeur », a affirmé Édith Charland, employée en grève à L’ICQ et membre du comité de négociation.
CONFIANCE DIFFICILE À GAGNER
Le rattrapage salarial, l’ajustement du taux à l’entrée, l’élimination de l’écart salarial avec les employés de la Ville de Québec font partie des revendications.
« C’est le minimum. On travaille avec des gens, à côté de nous, qui font les mêmes tâches et qui sont mieux payés. C’est quand même étrange comme feeling . On en a assez de ça », a lancé Sébastien Lamarre, un employé en grève.
Certains ont encore frais en mémoire le jour où la Ville de Québec a transféré la gestion des bibliothèques à L’ICQ en ne gardant que les commis ayant leur permanence. Les employés temporaires ont été remerciés avec une promesse d’embauche à L’ICQ.
« C’est pour cela que c’est un peu difficile d’avoir confiance en l’employeur qui a été complice de cela et en la Ville. La grogne dure depuis longtemps et ils ont laissé envenimer la situation. Il y a du ressenti là-dedans qui n’est pas positif. On ne demande pas des choses effarantes. C’est assez basic ce qu’on a comme demande », a partagé Isabeau Martin, une employée qui est elle aussi touchée par la grève.