Le Journal de Quebec

PSPP n’exclut pas la constructi­on d’un 3e lien autoroutie­r

- NICOLAS LACHANCE

Contre la constructi­on d’un troisième lien autoroutie­r à Québec lors de la dernière élection, le chef du Parti Québécois refuse maintenant de l’exclure s’il prend le pouvoir en 2026. Le travail de consultati­on « est à refaire », plaide-t-il.

Il y a deux semaines, Paul St-pierre Plamondon avait laissé entendre que le Parti Québécois pourrait ajuster sa version du troisième lien en vue de la prochaine élection.

Le chef péquiste, qui domine dans les sondages, a refusé hier matin d’exclure une version autoroutiè­re, même si sa formation s’y oppose depuis de nombreuses années.

Lors de la dernière élection, la formation souveraini­ste proposait d’ailleurs un lien dédié au transport collectif.

En ce moment, le chef signale « qu’il n’y en a en effet pas d’appétit » pour un lien autoroutie­r. « Ce n’est pas ce que les experts nous disent être le plus bénéfique pour Québec », a-t-il affirmé.

DES CONSULTATI­ONS

Cependant, la position pourrait changer. Le PQ veut consulter à nouveau les experts et la population.

« On va refaire un travail vigoureux avec d’autres consultati­ons pour arriver avec la meilleure offre possible pour Québec lors de l’élection de 2026. »

Sur le plan idéologiqu­e, le troisième lien ne doit pas être réservé au transport en commun, a indiqué le chef.

« Non, dit-il. Le seul principe directeur, pas idéologiqu­e, mais fondateur au Parti Québécois, c’est : on consulte un grand nombre d’experts, on consulte la population et c’est sur cette base-là qu’on amène ce qu’on croit être le meilleur projet. Cette méthode de travail est exigeante. »

« LE TRAVAIL EST À REFAIRE »

Il assure que, pour le moment, les orientatio­ns du parti pour le troisième lien à Québec n’ont pas changé, mais que du travail reste à compléter d’ici la prochaine élection.

« Nous ne voyons pas d’intérêt ou de raison d’inclure de l’autoroutie­r dans le projet de transport structuran­t de Québec », admet-il, soutenant cependant que « ce travail-là est à refaire ».

« D’autres joueurs comme la Caisse [de dépôt et placement] risquent de s’impliquer. Donc je ne me commettrai pas sur certains paramètres que je ne contrôle pas », a-t-il argumenté.

À la suite des nombreuses publicatio­ns dans les médias rapportant ses propos, le chef du PQ a écrit ceci sur la plateforme X : « Nous ne voulons pas d’un lien autoroutie­r au PQ, mais nous ne contrôlons pas l’agenda de la CDPQ pour les deux prochaines années. »

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PHOTO D’ARCHIVES PAUL ST-PIERRE PLAMONDON Chef du PQ

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