PSPP n’exclut pas la construction d’un 3e lien autoroutier
Contre la construction d’un troisième lien autoroutier à Québec lors de la dernière élection, le chef du Parti Québécois refuse maintenant de l’exclure s’il prend le pouvoir en 2026. Le travail de consultation « est à refaire », plaide-t-il.
Il y a deux semaines, Paul St-pierre Plamondon avait laissé entendre que le Parti Québécois pourrait ajuster sa version du troisième lien en vue de la prochaine élection.
Le chef péquiste, qui domine dans les sondages, a refusé hier matin d’exclure une version autoroutière, même si sa formation s’y oppose depuis de nombreuses années.
Lors de la dernière élection, la formation souverainiste proposait d’ailleurs un lien dédié au transport collectif.
En ce moment, le chef signale « qu’il n’y en a en effet pas d’appétit » pour un lien autoroutier. « Ce n’est pas ce que les experts nous disent être le plus bénéfique pour Québec », a-t-il affirmé.
DES CONSULTATIONS
Cependant, la position pourrait changer. Le PQ veut consulter à nouveau les experts et la population.
« On va refaire un travail vigoureux avec d’autres consultations pour arriver avec la meilleure offre possible pour Québec lors de l’élection de 2026. »
Sur le plan idéologique, le troisième lien ne doit pas être réservé au transport en commun, a indiqué le chef.
« Non, dit-il. Le seul principe directeur, pas idéologique, mais fondateur au Parti Québécois, c’est : on consulte un grand nombre d’experts, on consulte la population et c’est sur cette base-là qu’on amène ce qu’on croit être le meilleur projet. Cette méthode de travail est exigeante. »
« LE TRAVAIL EST À REFAIRE »
Il assure que, pour le moment, les orientations du parti pour le troisième lien à Québec n’ont pas changé, mais que du travail reste à compléter d’ici la prochaine élection.
« Nous ne voyons pas d’intérêt ou de raison d’inclure de l’autoroutier dans le projet de transport structurant de Québec », admet-il, soutenant cependant que « ce travail-là est à refaire ».
« D’autres joueurs comme la Caisse [de dépôt et placement] risquent de s’impliquer. Donc je ne me commettrai pas sur certains paramètres que je ne contrôle pas », a-t-il argumenté.
À la suite des nombreuses publications dans les médias rapportant ses propos, le chef du PQ a écrit ceci sur la plateforme X : « Nous ne voulons pas d’un lien autoroutier au PQ, mais nous ne contrôlons pas l’agenda de la CDPQ pour les deux prochaines années. »