Aucune plainte retenue pour le climat toxique

L’enquête sur la situation à l’hôtel de ville s’est conclue

Le Journal a appris que la Commission municipale du Québec n’a pas retenu la plainte reçue d’une élue de la Ville de Québec sur le « climat toxique » à l’hôtel de ville. Pour le maire Marchand, la situation avait été « exagérée ».

La Commission municipale du Québec (CMQ) a enquêté sur des allégations de « gestes violents, agressifs, harcelants de la part d’élus municipaux de la Ville de Québec ainsi que des allégations d’absence de prise en charge face à de tels gestes ».

L’enquête a eu lieu à la suite d’une plainte de la conseillère de l’opposition officielle Alicia Despins. Cette dernière disait ne pas se sentir en sécurité à l’hôtel de ville. Elle reprochait au chef de cabinet du maire Bruno Marchand de ne pas avoir agi pour faire cesser diverses situations qu’elle qualifiait de violences, d’agressivités et de harcèlements.

Or, les vérifications de la CMQ l’ont menée à conclure qu’« avec les éléments actuellement en notre possession, nous ne poursuivrons pas plus avant ce dossier ».

Ces conclusions ont été envoyées par la CMQ à la Ville de Québec dans une lettre que Le Journal a pu consulter.

Le maire Bruno Marchand a confirmé que son cabinet avait été informé de la décision de la CMQ. Pour lui, « il y a beaucoup de gens qui ont parlé de climat toxique. Je pense que c’était exagéré ».

« Je ne pense pas que la litanie d’épithètes qui a été nommée, c’était juste. Je pense qu’il y a eu des choses très exagérées. » Il estime que dans la démarche de plainte, « il y a eu un peu de politique ».

L’AFFAIRE DE TOUS

Alicia Despins déplore que le maire prenne la fermeture du dossier « comme une victoire personnelle ». « Il n’a pas très bien compris la nature de l’enquête et le message de la commission municipale. Mon message, c’est qu’il peut essayer tant qu’il veut de m’intimider et de m’attaquer comme ça. Mais il ne réussira pas à me museler. Je suis capable d’en prendre. »

Elle s’attendait à la décision de la CMQ, puisque ce genre de geste est difficile à prouver. Elle se réjouit des « avancées importantes » qui sont survenues comme la formation des élus en matière de civilité.

Le maire a lui aussi réitéré son engagement à assurer un climat sain. Les élus de son parti, Québec Forte et Fière, ainsi que la cheffe de Transition Québec, Jackie Smith, ont déjà reçu la formation sur l’éthique.