Les retraités de Groupe Capitales Médias font appel
Déboutés devant le Tribunal administratif du travail, les retraités des différents journaux régionaux de Groupe Capitales Médias (GCM) font appel de la décision rejetant leur plainte contre leurs syndicats pour manquement à leur devoir de représentation.
Les associations des retraités du Soleil, du Quotidien , du Nouvelliste etdelav oix de l’est en ont fait l’annonce hier matin, après avoir encaissé une défaite crèvecoeur il y a un mois.
Dans sa décision, la juge administrative Line Lanseigne affirmait que la preuve faisait la démonstration que les syndicats CSN et Unifor « n’ont nullement traité à la légère » la situation des retraités. Ce sont 249 plaintes qui ont été rejetées par le TAT, relativement à une mauvaise représentation syndicale à la suite de la terminaison de leur régime de retraite en 2020.
RÉGIMES DE RETRAITE
Dans un communiqué, le regroupement de retraités soutient que le TAT n’a pas tenu compte de points importants, dont le témoignage de l’actuaire des régimes de retraite.
« Contrairement aux propos de témoins syndicaux et à l’impression populaire, l’actuaire a certifié que les régimes de retraite étaient pleinement capitalisés et qu’aucune cotisation n’était nécessaire pour financer le déficit de solvabilité suite à des changements à la loi sur les régimes complémentaires de retraite en 2016 », peut-on y lire.
Par ailleurs, dans une lettre adressée à André Desmarais de Power Corporation et mentionnée dans la décision du TAT, on y explique aussi « que le maintien des régimes de retraite ne coûtait rien en cotisation du fait qu’ils étaient bien capitalisés, et cela, malgré la présence d’un déficit de solvabilité ».
SACRIFIÉS ET TROMPÉS
Les associations de retraités se disent sacrifiées et « considèrent que la CSN et Unifor ont trompé les retraités et fort probablement les syndiqués sur la fausse obligation de rembourser le déficit de solvabilité. »
Ils ajoutent que la non-obligation de rembourser le déficit de solvabilité ouvrait la porte à négocier le maintien des régimes de retraite tant pour les retraités que pour les employés, comme cela fut le casà La Presse en 2018. Il n’y a toutefois pas eu de négociation.
Avec la fermeture de leur régime de retraite, à la suite des difficultés financières DEGCM, les retraités ont perdu 25 % de leurs rentes, en plus de leur assurance collective.
Cette décision du Tribunal administratif du travail est de mauvais augure pour les retraités du Québec, estiment les associations.
« Le Tribunal reconnaît que les syndicats ont un devoir de représentation des retraités, mais sans plus. Ce devoir ne s’accompagne d’aucun droit pour les retraités », est-il écrit dans le communiqué.