PSPP fait volteface sur le troisième lien
Vous rappelez-vous le psychodrame entourant la candidature de Pascal Paradis comme candidat et ses échanges préalables avec la CAQ sur le troisième lien ?
M. Paradis a fait savoir publiquement qu’il avait été approché par le bureau du premier ministre pour porter les couleurs de la CAQ lors des élections générales précédentes.
Lors de ces échanges, il aurait fait part de ses convictions souverainistes et sociales-démocrates.
Mieux encore, M. Paradis nous a appris qu’il aurait explicitement fait connaître son opposition au projet de troisième et qu’on lui aurait répondu que, de toute façon, ce projet était destiné à une mort certaine.
RAPPEL
Pourquoi je rappelle cette histoire ? Parce que le PQ semble changer de position.
En effet, Paul St-pierre Plamondon n’exclut plus la construction d’un troisième lien après s’y être opposé durant plusieurs années.
C’est tout de même un revirement spectaculaire qui étonne.
D’abord, car le Parti Québécois trône largement dans les sondages, malgré son opposition historique au fameux lien entre Québec et Lévis. Il domine même les intentions de vote dans la région de Québec. Cela montre que les électeurs de la capitale nationale ne cherchent pas à voter pour celui qui construira la fameuse infrastructure, mais plutôt pour celui qui respecte le plus leur intelligence en évitant de leur faire des promesses sans avoir l’intention de les réaliser.
CONVICTIONS
Ensuite, le succès du Parti Québécois repose principalement sur le style de politique offert : on joue depuis l’arrivée de PSPP sur le fait qu’on s’assume, même lorsque les choix sont impopulaires, qu’on donne l’heure juste et qu’on respecte coûte que coûte ses convictions. La candidature de Pascal Paradis incarne d’ailleurs parfaitement ces principes.
Il est difficile de comprendre ce changement de stratégie.
Les convictions semblent prendre le bord au profit du populisme. Ce n’est pas ce à quoi Pascal Paradis et PSPP nous ont habitués. Après tout, qui change une recette qui fonctionne ?