Le Journal de Quebec

La fermeture guette Le Domaine le Cageot

L’entreprise saguenéenn­e pourrait faire faillite

- JEAN HOULE

L’un des fleurons du secteur agroalimen­taire du Saguenay–lacsaint-jean, le Domaine Le Cageot de Jonquière a déposé un avis d’intention de faillite en raison d’une dette de 3,7 millions $.

La genèse de cette dette remonte avant la pandémie.

En 2019, le Domaine le Cageot a investi 2,5 millions $ pour de nouvelles infrastruc­tures d’accueil, une cuverie et un centre de transforma­tion. L’exportatio­n d’une partie de la production vers l’europe allait s’enclencher.

Cet élan a été freiné par la pandémie de COVID-19, qui s’est échelonnée sur plus de 2 ans.

NOMBREUSES EMBÛCHES

D’autres embûches ont surgi par la suite. La plus importante : la suspension pendant 60 jours de son permis de production artisanale de vin et de boisson alcoolique par la Régie des alcools, des courses et des Jeux du Québec, du 16 novembre au 15 janvier, donc en pleine période des Fêtes.

Un manque à gagner qui l’a empêché de rembourser des créanciers comme Investisse­ment Québec, Développem­ent économique Canada et d’autres institutio­ns financière­s.

« On sait maintenant que ça nous a privés de 500 000 $ de revenus, estime le PDG de l’entreprise, Pierre-philippe Tremblay. On n’a pas pu acquitter nos prêts en janvier, février, mars et avril. »

Il faut savoir que parce que son passif est inférieur à 5 millions $, le Domaine Le Cageot ne peut pas se placer sous la protection de la Loi sur les arrangemen­ts avec les créanciers.

VENTE POSSIBLE

Le syndic va procéder à l’évaluation de l’entreprise. D’ici là, toutes les options sont sur la table, incluant un partenaria­t avec des investisse­urs ou carrément la vente.

« Il y en a beaucoup [des gens de la région] qui nous ont dit ne pas vouloir perdre Le Cageot, a admis M. Tremblay. On est ouvert pour encore un mois, trois mois ou six mois, on ne sait pas, mais l’objectif est d’assurer la pérennité de l’entreprise. »

Le Cageot a obtenu de nombreux prix à l’internatio­nal au cours des années pour ses produits. Donc, ce n’est certaineme­nt pas la qualité de ses produits qui est en cause.

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