Une taxe qui déplait au secteur touristique à L’anse-saint-jean
Le règlement pourrait être sujet à des modifications dans le futur
La municipalité de L’anse-saintjean, au Saguenay, va finalement de l’avant avec son projet de redevance touristique et imposera une taxe de 300 $ par chambre pour les propriétaires d’hébergements de tourisme.
Le règlement est loin de faire des heureux alors que le conseil municipal a été hué lundi soir. Les élus vont de l’avant malgré toutes les critiques qui ont été véhiculées sur la place publique.
Des propriétaires estiment qu’on ne prend pas en compte leur réalité et auraient apprécié être consultés afin d’apporter des pistes de solutions.
« C’est terrible comment ils n’ont aucune connaissance du tourisme et de l’hébergement. Avec plein de préjugés qu’on est riche, qu’on fait de l’argent en masse et qu’on ne travaille pas, que ça coûte 100 $ par nuit pour les chambres. On est rendu à 25, 30 $ de l’heure pour faire faire le ménage dans les chambres », a exprimé Mario Dufour, propriétaire de l’auberge des Cévennes qui compte 15 chambres.
FINANCER LES INFRASTRUCTURES
La redevance doit financer les infrastructures touristiques et sportives, dont la station de ski du Mont-édouard, qui est en pleine relance après de lourdes difficultés financières.
Celui qui chapeaute la campagne de financement pour la montagne croit que la redevance était inévitable.
« Si on veut bâtir quelque chose, on n’a pas le choix, il faut que ça fasse mal un peu à tout le monde. On ne peut plus taxer les citoyens », estime Jacques Chouinard.
Des propriétaires jugent déraisonnable de payer cette redevance, qui doit financer en bonne partie les activités du Mont-édouard, alors qu’ils n’opèrent pas durant l’hiver.
Le responsable de la campagne de financement rappelle qu’il n’y a pas que les touristes du Mont Édouard qui visitent la municipalité.
« Je suis à la marina en été et ça arrive à la tonne. Ça consomme et ça met des déchets. La municipalité, quand elle va les porter au dépotoir, c’est à la tonne », a précisé Jacques Chouinard.
DOSSIER NON CLOS
Le maire de la municipalité, Richard Perron, a expliqué qu’un comité de travail serait mis sur pied avec deux représentants du monde hôtelier entre autres. Le règlement pourrait être modifié. L’élu n’a pas répondu aux demandes d’entrevue de TVA Nouvelles.
Un regroupement de propriétaires planifie quant à lui de valider le règlement avec un avocat afin d’évaluer la possibilité d’intenter une contestation judiciaire.