La garderie où le bébé est mort n’était pas reconnue
Une autopsie fournira des réponses sur ce qui s’est produit
La garderie où est décédé un poupon de huit mois à la suite d’un arrêt cardiorespiratoire mardi n’était pas accréditée, affirme le ministère de la Famille du Québec (MFA).
Quelques heures après le drame, le Service de police de la Ville de Québec (SPVQ) a confirmé au Journal que l’endroit où se sont rendus les secours abritait une garderie.
Des témoins rencontrés sur place avaient, pour leur part, soutenu qu’il y avait d’autres enfants à l’intérieur au moment des faits.
Le bâtiment ne porte toutefois pas d’autocollant « Service de garde reconnu » du gouvernement du Québec.
Questionné à savoir si le service de garde était homologué, le MFA a répondu par la négative.
« Le milieu de garde situé [sur la rue Saintvallier Ouest] n’est pas reconnu par le ministère de la Famille ou par un bureau coordonnateur de la garde éducative en milieu familial », écrit l’autorité en la matière, par courriel.
Le ministère soutient également ne jamais avoir reçu de plainte par rapport à un potentiel service de garde illégal à cette adresse.
Il ne veut pas préciser si l’endroit a déjà été doté d’une accréditation dans le passé, « pour ne pas nuire à l’enquête ».
AUTOPSIE ATTENDUE
L’enquête se poursuit pour lever le voile sur ce qui s’est produit. Selon le porte-parole du corps de police, William Robitaille, c’est l’autopsie menée sur le corps de l’enfant qui fournira des réponses.
« Pour le moment, on n’écarte aucune possibilité, explique-t-il. Les résultats de l’analyse seront déterminants à savoir si c’est un accident ou un acte criminel qui a causé le décès. »
Les policiers ont rencontré la propriétaire de la garderie ainsi que des parents d’enfants qui fréquentent l’endroit. Personne n’a été interrogé formellement jusqu’ici.
RÉSUMÉ DES FAITS
Peu avant 14 h, mardi, le SPVQ a été appelé à intervenir en lien avec un bébé en arrêt cardiaque dans le secteur Saint-sauveur, à Québec.
Les premiers policiers sur place ont tenté d’effectuer des manoeuvres de réanimation sur l’enfant, sans succès.
Des ambulanciers ont pris le relais et ont rapidement transporté le bébé vers un centre hospitalier.
Ils étaient sous escorte policière, puisque le temps était compté.
Le décès du poupon a finalement été constaté dès son arrivée à l’hôpital.
En raison du jeune âge de la victime, des enquêteurs et l’unité d’identité judiciaire se sont rendus sur les lieux pour faire la lumière sur cette tragique histoire.
Il s’agit d’un deuxième décès à se produire dans une garderie de la région en moins de trois semaines, après qu’une fillette de 14 mois eut perdu la vie dans une mystérieuse affaire survenue à Beauport le 21 mars.
– Avec la collaboration de Jean-françois Racine