Le Journal de Quebec

« SLAF » A FAIT DES PAS DE GÉANT

L’ailier est passé d’ado à homme cette saison

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Avec quatre matchs à jouer, on peut dire sans se tromper que Juraj Slafkovsky a amorcé la saison adolescent et la finit en homme.

C’est vrai en ce qui concerne son âge puisqu’il a commencé la saison à 19 ans et qu’il a eu 20 ans le 30 mars dernier.

C’est également vrai quand on compare ses performanc­es dans les trois premiers mois de la saison et celles qu’il offre depuis qu’on a ajusté nos calendrier­s à 2024.

C’est le même jeune homme amusant, qui ne se prend pas trop au sérieux dans le vestiaire, mais sur la glace, il a pris une toute nouvelle dimension. Il a commencé à se faire confiance, à tirer plus et à réaliser qu’il avait un gros gabarit et qu’il pouvait s’en servir.

LE JOUR ET LA NUIT

Le Slaf du début de la saison n’est carrément pas la même personne que celui qu’on voit jouer depuis que l’équipe a commencé à égrener la seconde moitié du calendrier.

Après 41 matchs, l’ailier gauche n’avait marqué que 4 buts et comptait 15 points. Ça n’inaugurait pas bien, pour dire comme Jean Perron. Slafkovsky a récolté 15 buts et 18 passes pour 33 points en 37 matchs.

Ce sont tous les indicateur­s qui ont progressé au cours de cette seconde moitié de saison. Il joue maintenant en moyenne 19 min 14 sec par match, 2 min 40 sec de plus qu’auparavant.

Sa production est passée de 0,37 à 0,89 point par match. Son taux d’efficacité sur les tirs a plus que doublé, passant de 7,3 % à 16,3 %. Ses coéquipier­s et Martin St-louis lui disaient de tirer plus souvent. Il a compris et il a presque doublé son nombre de tirs en passant de 55 à 92.

AVEC LES MEILLEURS

Cette progressio­n statistiqu­e coïncide avec la décision de Martin St-louis de le jumeler à Nick Suzuki et Cole Caufield sur le premier trio. Ça explique son temps de jeu accru et une meilleure récolte de points, mais ce n’est pas seulement parce qu’il joue au sein de la meilleure unité qu’il a autant progressé. Mardi, Martin St-louis a expliqué le fil des événements.

« Ç’a été une progressio­n. On n’a jamais voulu lui donner de trop grosses bouchées. On a commencé à l’employer sur le bord de la bande en avantage numérique, pour lui permettre de toucher à la rondelle. Ça l’a aidé à 5 contre 5. C’est un effet secondaire de tout ce qu’il fait. Il n’arrive pas à l’aréna en se disant qu’il faut qu’il marque des buts ou qu’il ait des passes. Il se prépare et il fait beaucoup d’extras pendant toute la saison. »

Et ce n’est pas dans l’espoir de le relancer que St-louis l’a placé sur son premier trio.

« Ce n’est pas parce que je me sentais mal pour lui offensivem­ent. C’était parce que son jeu était bon, parce qu’il faisait tout ce que je lui demandais de faire, il avait mérité la chance de jouer avec nos meilleurs joueurs et il a pris son envol. »

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PHOTO REUTERS Le Juraj Slafkovsky du début de la saison n’est carrément pas la même personne que celui qu’on voit jouer depuis que l’équipe a commencé à égrener la seconde moitié du calendrier.
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