Le Journal de Quebec

L’improbable ascension d’un prometteur espoir du Canadien devant le filet

- JESSICA LAPINSKI

ST. PAUL, Minnesota | Dans sa Melbourne natale, une ville de quelque 86 000 habitants près d’orlando, en Floride, Jacob Fowler était l’un des rares enfants passionnés par les grosses jambières. Mais ça ne l’a pas empêché d’être repêché par le Canadien et aussi de devenir le gardien de première année le plus victorieux dans l’histoire de la NCAA.

« La semaine passée, on ne jouait pas, et ça m’a permis de réfléchir à la dernière année. Tout ça est encore un peu irréel », a raconté le sympathiqu­e gardien de 19 ans, hier, assis devant son casier aux couleurs des puissants Eagles de Boston College, grands favoris de ce Frozen Four.

Le premier objet relié au hockey que Fowler se souvient avoir possédé est une paire de patins à roulettes en plastique Fisher Price.

Oui, comme les fameux patins jaune et bleu aux roues orangées.

« Je ne sais même pas si les roulettes fonctionna­ient vraiment ! » a-t-il lancé.

Mais Fowler est vite passé des patins en plastique aux vrais patins de hockey, inspiré par son père Jay, qui jouait dans une ligue de garage.

« Notre équipe ne gagnait pas souvent. J’étais déjà très compétitif et j’ai supplié mon père, qui était derrière le banc, de me laisser devenir gardien. »

« D’où je viens, il y a peu d’entraîneur­s de hockey et encore moins des entraîneur­s de gardien. Alors mon père et moi visionnion­s des vidéos fournies par USA Hockey pendant des heures. »

« ON EN A TIRÉ LE MEILLEUR »

Fowler avait alors 9 ou 10 ans. C’était « un développem­ent difficile », a-t-il reconnu, « mais on en a tiré le meilleur ».

Deux ans plus tard, le jeune hockeyeur commençait à travailler avec un véritable entraîneur des gardiens.

Le reste fait maintenant partie de l’histoire : après une saison étincelant­e dans la USHL, Fowler allait être repêché au troisième tour par le Canadien l’an dernier et s’enrôler à Boston College. Un programme prestigieu­x, doté cette saison de quatre choix de premier tour, qui n’allait perdre que cinq matchs en 2023-2024.

Fowler, lui, allait signer 31 victoires. « Je me rappelle encore quand je me suis joint à Boston College. C’était un rêve. Et d’être ici, maintenant, c’est vraiment spécial. »

« L’an dernier, mon père est allé au Frozen Four et il rêvait que je sois ici un jour. Je profite vraiment de ce moment. »

CAYDEN PRIMEAU, L’EXEMPLE

Mais Fowler chérit aussi un autre rêve : en octobre, il disait souhaiter devenir un jour le gardien numéro 1 du Canadien.

Même si « le chemin pour s’y rendre n’est pas facile ». « J’espère jouer à Montréal, et j’espère que ce sera bientôt », a-t-il répété.

L’américain suit d’ailleurs avec attention les progrès de Cayden Primeau, compte tenu de la similarité entre leurs parcours.

Primeau l’avait d’ailleurs contacté juste après le repêchage, en juin. Et même si elles risquent de retarder son grand objectif, les récentes performanc­es de son compatriot­e l’inspirent.

« Je suis vraiment heureux de le voir s’épanouir. C’est un super gars. »

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PHOTO D’ARCHIVES, AFP Le gardien Jacob Fowler en action devant le filet des Eagles de Boston College, le 5 février contre les Terriers de l’université de Boston.

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