100 000 personnes évacuées au Kazakhstan et en Russie
Des inondations ont créé une situation « très tendue » dans plusieurs régions
AFP | Le Kremlin a jugé hier la situation « très, très tendue » dans plusieurs régions de l’oural et de Sibérie occidentale touchées par les plus graves inondations depuis des décennies, tout comme le Kazakhstan voisin, alors que le pic de crue n’est pas encore atteint.
Plus de 100 000 habitants ont été évacués ces derniers jours, principalement au Kazakhstan, mais aussi en Russie, ont annoncé les autorités respectives.
Ces crues sont causées par de fortes pluies associées à une hausse des températures, à la fonte accrue des neiges et à la débâcle des glaces hivernales recouvrant rivières et fleuves.
Aucun lien n’a été établi avec le changement climatique, mais, selon les scientifiques, le réchauffement de la planète favorise des événements météorologiques extrêmes comme les fortes précipitations à l’origine d’inondations.
« La situation est très, très tendue », a reconnu le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, interrogé par la presse. « Les prévisions sont défavorables. L’eau continue de monter », a-t-il alerté.
« SEUIL CRITIQUE »
À Orenbourg, dans l’oural, le niveau de l’eau a atteint hier soir 10,22 m, selon les autorités régionales, bien au-dessus du « seuil critique » fixé à 9,30 m. Le record de 9,46 cm remontait à 1942.
Au total dans la région d’orenbourg, plus de 12 000 maisons restent inondées après que 630 eurent été libérées des eaux dans 11 localités. Plus de 7700 personnes sont évacuées, selon les autorités régionales.
Seule bonne nouvelle à ce stade, à Orsk, deuxième ville de la région et où une digue s’est rompue en fin de semaine dernière, le niveau de l’oural a baissé de 29 cm.
PLUS 31 000 ENFANTS
Si la Russie est fortement touchée, l’immense majorité des évacuations a eu lieu au cours des deux dernières semaines au Kazakhstan, dans l’ouest et le nord du pays, frontaliers du territoire russe.
« Depuis le début des inondations, 96 472 personnes ont été secourues et évacuées, dont 31 640 enfants », a annoncé le ministère kazakh des Situations d’urgence.
C’est la ville kazakhe de Petropavlovsk, voisine des régions russes de Kourgan et Tioumen, qui est la plus menacée. Quelque 200 000 habitants y vivent.