Un nouveau comité pour sauver le climat
Élus et acteurs socio-économiques s’unissent dans la lutte
«ONAENVIE D’ACCÉLÉRER PARCE QUE C’EST IMPÉRATIF. »
– Bruno Marchand, maire de Québec
Plusieurs acteurs économiques et institutionnels ont lancé, hier, à Québec, l’initiative indépendante Québec Capitale Climat (QCC), dont la mission est « d’accélérer le pas en matière de lutte contre les changements climatiques ».
C’est du moins l’annonce faite hier matin, au Musée de la civilisation, par le maire de Québec, Bruno Marchand, et par les ministres Jonatan Julien et Benoit Charette notamment.
« On a envie d’accélérer parce que c’est impératif. Parce que c’est important. On a envie d’accélérer parce qu’il y a beaucoup de gens autour de nous qui ont besoin d’espoir », a affirmé le maire Marchand.
Entre « se rouler en boule » ou « nier la réalité des changements climatiques », M. Marchand prône « une troisième voie » et assure vouloir « s’engager à tout faire » pour lutter contre les effets des changements climatiques comme les feux de forêt.
« Face à l’intensification de la crise environnementale, les actions de tous et toutes sont nécessaires afin que Québec devienne une ville carboneutre, et ce, pour le bien-être de notre communauté, de notre écosystème et de notre économie », a-t-il affirmé.
RÉSEAU STRUCTURANT
Comme le secteur des transports est en grande partie responsable des émissions de gaz à effet de serre (GES), le maire Marchand a rappelé l’importance pour Québec d’avoir un réseau structurant.
Cela dit, la Ville ne doit pas se croiser les bras d’ici là et elle doit multiplier les initiatives, a-t-il insisté.
À ses yeux, le chantier du futur réseau structurant doit absolument être lancé avant la fin de l’actuel mandat de la CAQ, en 2026.
« Si c’est pas le cas, c’est un échec », a-t-il laissé tomber en évoquant l’importance d’avoir « un plan d’action clair » aussitôt les conclusions de la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) Infra connues en juin.
La Ville de Québec vise à réduire d’ici 2030 les émissions de GES de 45 % par rapport à 2010.
Les ministres Julien et Charette ont quitté les lieux pour se rendre à l’assemblée nationale juste avant la période des questions des journalistes.
Ils n’ont ainsi pas eu à répondre aux interrogations portant sur le réseau de transport structurant.
BUDGET DE 900 000 $ POUR DEUX ANS
QCC sera coprésidé par Sophie D’amours, rectrice de l’université Laval, et Jean-françois Chalifoux, président et chef de la direction de Beneva.
L’organisme dispose d’un budget de 900 000 $ pour ses deux premières années, alimenté principalement par la Ville de Québec et la Fondation Familiale Trottier.
Son principal but est « d’accélérer la réalisation de projets concrets de réduction des GES, portés par la société civile ».
Il s’inspire d’initiatives similaires réalisées à Montréal et à Boston.