12 ans de taule pour un conflit qui tourne mal
L’accusé de 28 ans est détenu depuis mai 2022
Un homme de 28 ans a plaidé coupable hier à un chef réduit d’homicide involontaire pour la mort de François Boivin, poignardé à mort lors d’une bagarre dans le stationnement d’un immeuble à logements de Beauport en 2022.
Christian Ouellet a été condamné à 12 ans de pénitencier à la suite d’une suggestion commune des parties. Comme Ouellet est détenu depuis les événements, il lui restera neuf ans à purger.
Son avocat, Me Charles Cantin, a insisté sur le fait que son client aurait eu les arguments pour tenir un procès en plaidant la légitime défense, mais qu’il a « opté pour le chemin de la réhabilitation ».
Le soir du 13 mai 2022, alors que plusieurs personnes se trouvent dans le stationnement de l’immeuble de François Boivin, des assaillants inconnus arrivent en véhicule et s’en prennent à l’un des convives, Christian Ouellet. Boivin se porte alors à sa défense, tandis que le principal intéressé, lui, prend la fuite.
À son retour sur les lieux quatre heures plus tard, François Boivin lui fait savoir qu’il n’a pas aimé le voir se sauver pendant que lui se battait pour prendre sa défense.
Il traite alors Christian Ouellet de « lâche ».
DES REMORDS
Ouellet prend un couteau et un canif, puis rejoint sa victime. Une violente bagarre éclate et la conjointe de Boivin voit la fin de l’altercation. Elle aperçoit alors son conjoint s’effondrer, puis l’accusé qui se sauve en courant.
François Boivin, qui tient un bâton dans sa main, tombe en appelant au secours.
« Appelez l’ambulance, je vais mourir », lance l’homme de 33 ans, qui est décédé des suites des blessures causées par les quatre coups de couteau que lui a donnés Christian Ouellet.
Hier matin, l’accusé a demandé pardon aux proches de sa victime, assurant ressentir des remords « tous les jours ».
« Je m’excuse sincèrement, je ne voulais pas que ça se produise comme ça. C’est arrivé très vite », a confié Ouellet, en regardant dans les yeux le grand-père, le père et la conjointe de sa victime, les mains sur le coeur.
La famille de François Boivin est demeurée de glace devant les propos de celui qui a pris la vie d’un des leurs. Par la bouche du procureur de la Couronne, elle a rappelé au juge qu’aucune peine de détention ne réparerait le tort causé par Ouellet.