Le Journal de Quebec

Trois ans de prison pour une intervenan­te

La femme a eu des relations sexuelles avec un adolescent de 17 ans du centre jeunesse où elle travaillai­t

- PIERRE-PAUL BIRON

Une éducatrice qui travaillai­t dans un centre jeunesse de Québec et qui a entretenu pendant environ six mois une relation intime avec un adolescent hébergé sur place a pris le chemin des cellules pour une peine de trois ans.

Marie-claude Fortin a plaidé coupable à des chefs d’accusation de contacts sexuels et de leurre, hier, au palais de justice de Québec.

La femme de 41 ans a reconnu avoir eu des relations sexuelles avec un jeune homme de 17 ans qui était hébergé au Gouvernail, où elle travaillai­t comme intervenan­te. Elle n’avait toutefois pas la victime sous sa responsabi­lité directe.

Les faits reprochés à l’accusée se sont déroulés sur une période d’environ six mois, de l’été à décembre 2017.

Ce qui a débuté par des échanges de textos et des câlins s’est transformé en contacts intimes où au moins deux relations sexuelles ont eu lieu.

L’accusé a admis avoir eu une relation sexuelle complète avec l’adolescent dans son véhicule alors qu’elle devait le reconduire au centre jeunesse.

Lors de l’enquête préliminai­re qui s’est tenue en avril 2023, le jeune homme avait témoigné que la femme avait arrêté sa camionnett­e dans un stationnem­ent et qu’ils avaient « transféré sur la banquette arrière » après avoir « couvert les vitres avec du linge ». À une autre occasion, l’éducatrice a fait une fellation à l’adolescent.

Plusieurs échanges de textos ont aussi eu lieu, tournant majoritair­ement autour de la sexualité avait témoigné la victime, toujours à l’enquête préliminai­re.

« C’était tout le temps une question de rapprochem­ents. [...] Elle me parlait de l’effet qu’elle me faisait, de ce qu’on ferait si on se voyait, c’était tout le temps dans le même genre », avait expliqué le jeune homme qui avait mis fin à la relation en écrivant à Marie-claude Fortin qu’il « ne se sentait vraiment pas bien dans tout ça ».

ABUS D’AUTORITÉ

La victime n’était pas présente hier au moment où Marie-claude Fortin a pris le chemin de la détention, mais le procureur de la Couronne a mentionné au juge que le jeune homme avait vécu beaucoup de honte à la suite de l’abus de la femme.

Au moment d’entériner la suggestion commune faite par les parties d’une peine de trois ans de détention, le juge Mario Tremblay a rappelé à l’accusée le contexte particulie­r d’abus d’autorité dans lequel elle avait commis les infraction­s.

« Vous travaillie­z dans un endroit où nos enfants ont besoin de protection. La justice punit plus sévèrement dans ces circonstan­ces pour dissuader d’autres gens de passer à l’acte », a expliqué le magistrat.

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PHOTO PIERRE-PAUL BIRON Marie-claude Fortin, à gauche, condamnée à trois ans de détention pour des contacts sexuels sur un adolescent de 17 ans, hier, au palais de justice de Québec.

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