Fin de procès difficile pour un ex-policier
Il est accusé d’avoir agressé une collègue de travail
Le policier accusé d’agression sexuelle Christian Lachance a complété un peu à reculons son contre-interrogatoire hier, son avocat s’étant vu refuser par le juge une demande d’ajournement en raison de ce qu’il a qualifié « d’effondrement psychologique de A jusqu’à Z » de son client.
Le sergent Lachance, accusé d’avoir agressé sexuellement une collègue de travail lors d’une fête en août 2021, a effectivement été cuisiné de façon serrée lors de son contre-interrogatoire mercredi.
Le procureur de la Couronne, Me Jérémy Lamonde, a soulevé de nombreuses contradictions entre son témoignage et ses déclarations antérieures, puis le policier a semblé avoir certaines difficultés à bien se concentrer à divers moments.
Hier matin, son avocat, Me Charles Levasseur, a expliqué que des difficultés psychologiques, couplées à une mauvaise nouvelle sur le plan personnel reçue dans les derniers jours, ont affecté Christian Lachance.
La requête pour suspendre le contreinterrogatoire, qui n’était pas appuyée sur l’article du Code criminel à propos de l’aptitude à poursuivre un procès, n’a évidemment pas fait plaisir à la Couronne.
« On ne peut pas suspendre un contre-interrogatoire comme ça quand on sent la soupe chaude », a rétorqué Me Jérémy Lamonde, rappelant qu’au moment où il était questionné par son propre avocat, Christian Lachance « n’avait pas de trouble ».
VERSIONS CONTRADICTOIRES
Le contre-interrogatoire de la Couronne s’est terminé après environ une heure de questions sur certains moments précis de la soirée du 20 au 21 août posées à Christian Lachance.
Les questions sur les souvenirs de l’accusé en lien avec des détails précis de la soirée ont meublé cette fin d’interrogatoire, comme ça avait été le cas mercredi.
La Couronne a également mis en preuve le fait que l’accusé avait affirmé lors d’une requête préliminaire avoir pris un selfie avec la plaignante, nue, en arrière-plan.
Lors de son témoignage, Lachance avait plutôt raconté avoir voulu vérifier ses messages pendant une pause de la relation sexuelle et qu’une fausse manipulation avait pu déclencher le flash de son appareil photo.
Les deux parties plaideront leurs arguments finaux aujourd’hui, après quoi le juge Jacques Trudel prendra la cause en délibéré pour analyser le dossier.