Nos auteurs célébrés au pied de la tour Eiffel
PARIS | Au pied de la tour Eiffel, avec une coupe de champagne et en présence des ministres de la Culture de la France et du Québec, une quarantaine d’auteurs québécois se sont fait dire à quel point notre littérature s’était taillé une place importante dans le coeur des Français, jeudi soir, lors de la cérémonie d’ouverture du Festival du livre de Paris.
« Ce sont vos livres qui ont le vent dans les voiles », a lancé Jean-baptiste Passé, le directeur général du festival qui célèbre pour la deuxième fois en 25 ans la littérature québécoise.
Devant lui, au pavillon du Québec situé dans une portion vitrée du Grand Palais Éphémère qui offre une vue à couper le souffle sur la tour Eiffel, on retrouvait certaines de nos plus importantes plumes : Dany Laferrière, Michel Jean, Chrystine Brouillet, Michel Rabagliati, Hélène Dorion et de nombreux autres étaient venus constater l’intérêt sans cesse grandissant que suscitent leurs livres chez nos cousins.
VALEUR IMPORTANTE
Qu’est-ce que le Québec a à gagner d’un tel honneur ? « Cela a une valeur symbolique importante parce que nous partageons avec la France le même objectif de préserver notre langue française », répond le ministre de la Culture, Mathieu Lacombe.
« Au-delà du symbolisme, ajoute-t-il, il y a la notoriété que nos auteurs, nos autrices et nos maisons d’édition vont venir chercher ici, même si certains d’entre eux en ont déjà beaucoup. »
Croisé par Le Journal, Michel Jean abondait dans le même sens.
« Vu que le Québec est à l’honneur, nous avons une opportunité de faire mieux valoir ce que nous écrivons. C’est une porte qui est ouverte », indique celui dont les romans ont reçu plus de prix en France que chez nous.
« Kukum a gagné six prix en France et zéro au Québec. Il y a un public et pour les Autochtones en particulier, c’est important », affirme l’auteur à succès.