Ann-renée Desbiens en plein contrôle
La gardienne québécoise est au-dessus de la mêlée et elle donne confiance à Marie-philip Poulin et sa bande
UTICA | Marie-philip Poulin ne passe pas par quatre chemins pour décrire le travail accompli par son amie et coéquipière Ann-renée Desbiens : « Elle connaît les meilleurs moments de sa saison. »
Desbiens a choisi le Championnat du monde de hockey féminin, un bon moment, pour être au sommet de son art. La Québécoise a été tout simplement dominante durant le tour préliminaire.
Bien qu’elle se qualifie de « vieille » parce qu’elle a fêté ses 30 ans mercredi, la double médaillée olympique n’est pas peu fière de son début de tournoi.
La plus âgée des femmes masquées à Utica n’a rien à envier aux plus jeunes. Elle les a toutes devancées, avant les quarts de finale, avec une moyenne de buts alloués de 0,65 et un taux d’efficacité de, 974.
« Je me sens bien. Ça fait plusieurs années qu’on bâtit ce programme. Cette équipe, c’est une famille. C’est difficile de décrire la chimie qu’on a. On a beaucoup de plaisir et le succès suit sur la glace », commente avec humilité la native de Charlevoix.
UNE ALLEMANDE ET UNE CHINOISE
C’est la surprenante Allemande Sandra Abstreiter, l’auxiliaire à la Canadienne Emerance Maschmeyer avec l’équipe d’ottawa, dans la Ligue professionnelle de hockey (LPHF), qui suit Desbiens avec des statistiques de 0,67 et ,973. Les deux gardiennes ont signé un jeu blanc en trois matchs préliminaires.
Le seul « faux pas » de Desbiens aura été de s’incliner en prolongation face aux Étatsunis. Mais elle n’a pas à rougir de sa performance de 29 arrêts devant les vedettes américaines.
« Elle a été de loin la meilleure joueuse face aux États-unis », soutient sans l’ombre d’un doute l’entraîneuse adjointe de la formation canadienne, Caroline Ouellette.
Après Desbiens et Abstreiter, il y a la méconnue Chinoise de 18 ans Jiahui Zhan, qui évolue dans la NCAA et qui se retrouve sur le podium avec un pourcentage d’efficacité de 93,92 %, devant l’américaine Aerin Frankel (93,88 %).
Une autre preuve que le hockey féminin continue de progresser partout sur la planète.
UNE CONFIANCE CONTAGIEUSE
Avant le quart de finale d’hier face à la Suède, Desbiens avait une fiche de 25 victoires et deux défaites lors des Mondiaux seniors ou des Jeux olympiques. Elle joue avec aplomb et assurance, de quoi rassurer le Canada.
« On sent qu’elle est vraiment concentrée. Sur chaque arrêt, elle suit la rondelle jusqu’à la fin. Elle est très, très calme, et confiante, que ce soit quand elle sort pour jouer la rondelle ou quand il y a beaucoup de trafic devant elle. Ses déplacements sont calculés. Ça donne beaucoup de confiance à toute l’équipe et au personnel d’entraîneurs », analyse Ouellette.
« Je suis contente de la voir aller, renchérit Poulin. Elle fait de gros arrêts et nous transmet sa confiance. En tant que joueuse, quand on a une gardienne comme elle, ça nous donne un élan. »
UN SEUL OBJECTIF
Avec le club de Montréal, dans la LPHF, Desbiens a connu des hauts et des bas, présentant un dossier de 5-4-1, sans blanchissage, et des chiffres de 2,29 et ,919.
« Les matchs internationaux sont différents de ceux de la LPHF, nuance toutefois Kristin O’neill, sa coéquipière, tant à Montréal qu’avec le Canada. Quand on arrive dans des événements comme celui-ci, on est si dédié et concentré que c’est plus facile de jouer son meilleur hockey. Et c’est exactement ce qu’ann fait pour notre équipe. »
« Nous voulons conclure ce tournoi avec la médaille d’or au cou. Ann donne tout ce qu’elle a pour nous aider à atteindre notre objectif »,
conclut O’neill.