En taule pour une chicane de chien
Un homme jaloux ira réfléchir 7 ans derrière les barreaux pour l’homicide du nouveau chum de son ex
Un Montréalais qui a tué le nouveau chum de son ex en raison d’une chicane pour une histoire de garde de chien en 2022 a écopé de sept ans de pénitencier.
Theodore Gliga, 30 ans, est resté debout, impassible, dans le box des accusés lorsque le juge Jean-jacques Gagné a entériné sa peine hier matin au palais de justice de Montréal.
« Je suis très déçue de la sentence, ce n’est pas assez pour enlever la vie de quelqu’un et ça ne me ramènera pas Rance [Sullivan] », a dit au Journal l’ex-copine de l’accusé, Sarah Piché-sénécal.
L’accusé avait plaidé coupable à une accusation réduite d’homicide involontaire et d’agression armée en janvier dernier. Il a ainsi évité un procès pour meurtre au deuxième degré.
C’est que Gliga digérait mal sa séparation avec son ex. Un an après leur rupture, ils partageaient toujours la garde de leur chien, Molly.
CONFLIT QUI DÉGÉNÈRE
Le 30 septembre 2022 au petit matin, Gliga s’est rendu à l’appartement de son ex, car il souhaitait « faire marcher leur chien ». Gliga brisait alors ses conditions de libération après des accusations dans un dossier de violence conjugale contre celle-ci, dont celle de ne pas s’en approcher.
À ce moment, Mme Piché-sénécal se trouvait chez elle avec son nouveau copain, Rance Sullivan, et son colocataire. Ils avaient consommé drogues et alcool.
Dès l’arrivée de Gliga, un conflit a débuté concernant la garde du labrador alors âgé de cinq ans.
L’ami de Mme Piché-sénécal a alors frappé la tête de l’accusé contre le mur à plusieurs reprises. Gliga a quitté les lieux avec Molly, disant à son ex qu’elle « ne reverrait jamais le chien ».
Il a vite été pourchassé par Rance Sullivan et son ami. La bagarre a repris de plus belle, mais cette fois-ci l’accusé a répliqué en poignardant superficiellement l’ami de son ex.
La victime a continué de suivre Gliga, qui s’est mis à crier « à l’aide » en courant sur la rue Jeanne-mance, dans le Mile-end.
AUTRE ÉCHAUFFOURRÉE
Une nouvelle échauffourée a alors eu lieu, et l’accusé a poignardé à une reprise la victime aux côtes. Celle-ci fut mortelle, son décès ayant été constaté sur place.
« Il ne voulait pas blesser la victime et ne savait pas qu’il l’avait en effet blessée pendant qu’il s’enfuyait », a-t-on précisé dans le résumé conjoint des faits lu en salle de cour.
Gliga reconnaît toutefois qu’il n’a « pas agi en état de légitime défense ».
AUTRES DOSSIERS
Theodore Gliga a également écopé de trois mois de prison pour avoir proféré des menaces envers Mme Piché-sénécal.
C’est que trois mois avant l’homicide, l’accusé avait appelé et texté frénétiquement son ex. Alors en état de crise, il lui avait dit au bout du fil qu’il allait la tuer.
Il a également écopé de six mois de prison pour avoir lancé des assiettes et des verres au visage de sa colocataire.
Il reste à Gliga sept ans et demi de pénitencier à purger pour l’ensemble de ses dossiers, en raison de la détention préventive.