Le Journal de Quebec

L’amour canin peut vous en faire baver

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L’amour canin a un prix. L’inflation que nous avons connue lors des dernières années s’étend aussi au coût d’entretien de nos meilleurs amis à quatre pattes, le faisant passer de 2450 $ en 2021 à 3020 $ en 2024, soit un bond de 23,3 % en trois ans.

3020 $, c’est le coût annuel moyen d’un chien avec une bonne santé générale. Cependant, une maladie ou un accident peut vite venir creuser un trou important dans le budget des maîtres.

J’ai récemment fait un vox pop dans ma page Instagram @Elleinvest­it, où plusieurs lecteurs affirment avoir dépensé des dizaines de milliers de dollars – voire plus – pour la santé de leur chien.

« J’ai dépensé 30 000 $ depuis août 2022 pour soigner le cancer de mon chien », lance une lectrice.

« Ça m’a coûté 20 000 $ pour soigner sa maladie de pancréas, mais au moins elle va bien maintenant », s’exclame une autre.

Une autre femme me raconte que son chien a connu de graves problèmes de santé l’an dernier et qu’elle a dû débourser 7500 $ pour des soins d’urgence, des antibiotiq­ues et un séjour à l’hôpital et que pour payer cette dépense, elle doit faire des heures supplément­aires à son travail.

Une lectrice européenne m’informe que les soins vétérinair­es sont beaucoup moins chers en Europe et que certains Québécois vont même voyager jusqu’en France pour faire opérer leurs animaux, parce que ça revient moins cher, même avec le billet d’avion.

L’ASPECT FINANCIER DES SOINS VÉTÉRINAIR­ES

Valérie Bissonnett­e, vétérinair­e et vice-présidente de l’associatio­n des médecins vétérinair­es du Québec en pratique des petits animaux (« AMVQ »), remarque que l’aspect financier est devenu très lourd à porter, non seulement pour les propriétai­res, mais également pour sa profession.

Elle m’explique que la hausse des coûts est en partie liée à l’inflation et à la pénurie du personnel, mais également à l’avancement de la médecine, ce qui donne lieu à l’augmentati­on de l’offre de soins et donc à des options de traitement plus dispendieu­ses.

Par exemple, il y a moins de dix ans, un chien en insuffisan­ce rénale aiguë n’avait pas accès à l’hémodialys­e – la seule option était alors l’euthanasie. Aujourd’hui, des traitement­s existent, moyennant des coûts.

CONSEILS AUX PROPRIÉTAI­RES

La vice-présidente de L’AMVQ conseille aux propriétai­res de bien communique­r leur budget dès le départ au vétérinair­e pour qu’il puisse proposer le plan de traitement le plus adapté à l’animal.

« On s’organise pour être efficace. On sait que les gens font leur possible et on le fait aussi », ajoute la vice-présidente.

Elle leur suggère également de souscrire à une assurance canine (coût moyen : 67,83 $ par mois), puisque selon elle, l’accessibil­ité future des soins en médecine vétérinair­e passera par les assurances.

« C’est bien de mettre de l’argent de côté, mais si tu ne disposes pas de 15 000 $ pour une malchance ou un gros accident et que tu as les moyens de souscrire à une assurance, ça vaut vraiment la peine », conclut-elle.

En terminant, j’ai eu l’occasion de discuter avec plusieurs vétérinair­es dans le cadre de la rédaction de cette chronique et je peux vous assurer qu’elles ont à coeur le bien-être de l’animal et qu’elles font ce qu’elles font par passion et conviction.

« C’est bien de mettre de l’argent de côté, mais si tu ne disposes pas de 15 000 $ pour une malchance ou un gros accident et que tu as les moyens de souscrire à une assurance, ça vaut la peine »

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