Le Journal de Quebec

Une attitude positive et contagieus­e

Les joueurs du CH gardent le moral malgré leur exclusion des séries éliminatoi­res

- DAVE LÉVESQUE

OTTAWA | À quoi ça ressemble, l’ambiance dans une équipe qui occupe le 28e rang sur 32 et qui est éliminée des séries depuis un moment ?

Ça ressemble à un groupe relativeme­nt jeune qui a encore du plaisir à aller à l’aréna un vendredi après-midi même s’il est arrivé assez tard à Ottawa la veille après une défaite en prolongati­on.

Lors de l’entraîneme­nt d’hier après-midi, ils ont été plusieurs à rester sur la glace même après le départ des entraîneur­s. Les gars pratiquaie­nt certains éléments de leur jeu ou s’amusaient carrément.

« Dans l’équipe, ce sont tous des gars qui sont passionnés, tout le monde aime ça, jouer au hockey. Ça ajoute de l’ambiance pendant les pratiques et on se crée des challenges pour finir en force même si on est en dehors des séries », explique Rafaël Harvey-pinard, qui fait partie de ceux qui ont souvent un sourire vissé au visage.

Harvey-pinard est d’avis que l’attitude de Martin St-louis, qui avait le même feu dans les yeux que Maurice Richard lorsqu’il était joueur, est largement responsabl­e de ce bon environnem­ent alors que pendant des années, l’ambiance était à couper au couteau quand l’équipe n’avait plus d’objectif en fin de saison.

UN PASSIONNÉ

« Martin est passionné, il nous pousse dans la direction qu’on veut, il ne veut pas laisser de points sur la table, c’est un bon motivateur et ses speechs dans la chambre, même si on est éliminés, sont incroyable­s. »

St-louis est parfaiteme­nt conscient de l’ascendant qu’il a sur ses hommes et jure qu’il le fait de façon naturelle et que ce n’est rien de forcé.

« C’est une approche réelle, je parle avec mon coeur, je suis un passionné de hockey et c’est sûr que quand je parle à mon groupe, il y a des fois où ils vont voir ma passion.

« J’essaie d’être moi-même et j’ai toujours été un joueur qui avait de la passion et je suis un entraîneur qui a de la passion et je pense que tout le monde sait que j’adore être dans cet élément et que j’adore mes joueurs. »

PAS DE « BABOUNE »

Il faut dire que quand les joueurs voient un homme de 48 ans arriver au travail avec le sourire, ça se répand un peu comme une traînée de poudre.

« L’attitude positive est contagieus­e, l’enthousias­me est contagieux et ça part d’en haut, affirme St-louis. Si tu viens à la job avec la baboune tout le temps, c’est sûr que tout le monde autour de toi va avoir la baboune. Ce n’est pas un environnem­ent qu’on veut avoir.

« En même temps, on n’est pas ici juste pour le plaisir, on est ici pour le travail. On amène beaucoup de vérité et ça permet de garder les gars dans une bonne place mentalemen­t pour rester à la tâche. »

Il crédite ses joueurs pour l’ambiance bon enfant qui continue de régner entre eux. « L’atmosphère est excellence parce que l’attitude des gars est bonne, l’éthique de travail est bonne et on est très compétitif­s et on espère continuer de progresser pour passer à l’autre niveau. »

ATTENTES RÉALISTES

Quand ton équipe est éliminée, tu cherches d’autres moyens que l’appât des séries pour insuffler de la motivation à tes joueurs. C’est là que Martin St-louis entre en action. Il tâche de leur rappeler d’où ils sont partis.

« Il faut que les attentes soient réalistes et la progressio­n de notre équipe est belle. Si tu ne fais que te concentrer sur les résultats, c’est dur de continuer d’avancer à ce stade-ci de la saison. »

Et il ne semble pas être préoccupé par les effets que pourrait avoir une éliminatio­n des séries qui se répète pour une troisième saison de suite.

« Ton mental doit être plus fort que tes émotions et je pense que nous sommes forts mentalemen­t, ça ne m’inquiète pas. »

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PHOTO D’ARCHIVES L’entraîneur-chef du Canadien Martin St-louis qui discute avec sa troupe.

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