Manifestation pour protéger le boisé des Châtels, menacé par le développement industriel
Près de 200 citoyens ont laissé entendre leur mécontentement samedi lors d’une marche citoyenne pour manifester contre l’éventuel aménagement du boisé des Châtels, dans le secteur de Chauveau, un territoire très prisé le long de l’autoroute Henri IV.
« Aujourd’hui nous écrivons l’histoire. L’histoire d’un quartier qui refuse de se faire défigurer, mais surtout l’histoire des personnes qui composent ce quartier et qui prennent la rue en plein coeur de la banlieue pour se faire entendre », a lancé la porte-parole des Amis du boisé des Châtels,
Naélie Bouchard-sylvain.
Cette mobilisation survient quelques semaines après des ateliers d’échange sur l’avenir du boisé auxquels la Ville et le propriétaire du terrain, Michel Dallaire, du Groupe Dallaire, participaient.
« Ce qui nous est proposé, c’est un boisé défiguré, compartimenté où ce ne sera plus le bruit des oiseaux qui nous accompagnera dans nos promenades, mais bien celui des camions », renchérit celle qui a également organisé la manifestation.
UNE CHOSE ET SON CONTRAIRE
L’administration du maire Bruno Marchand a été pointée du doigt à de nombreuses reprises lors des discours qui précédaient la manifestation, notamment accusée de ne pas écouter ses citoyens et de dire une chose avant de faire son contraire.
« Ce qui est planifié par l’équipe Marchand, c’est un saccage planifié de l’un des plus grands milieux naturels et humides du périmètre urbain de la ville de Québec », a décrié Mme Bouchard-sylvain.
« C’est déplorable parce que dans son discours, il parle toujours de mobilité active et de milieux de vie en santé et là, on a un milieu naturel et en santé et il veut l’utiliser pour faire un parc industriel. Ça n’a aucun sens », explique la cheffe de Transition Québec et conseillère municipale de Limoilou, Jackie Smith.
Plusieurs résidents du secteur ont également fait savoir qu’ils étaient extrêmement déçus du travail de leur conseillère municipale, Marie-josée Asselin.
PRISE 2 ?
De son côté, le député solidaire de Jean-lesage, Sol Zanetti, y est allé d’un peu d’optimisme, rappelant qu’il était toujours possible de renverser la vapeur, faisant référence au dossier des terres agricoles des Soeurs de la Charité à Beauport.
En 2022, le gouvernement Legault s’était porté acquéreur de la quasi-totalité des terres pour la somme de 28,7 M$.